L'histoire :
Colin King alias Ninjak revient chez lui, à King's Castle, après avoir rempli une mission difficile. Peu après son retour, il se met à son entraînement quotidien. L'espion n'a pas de pouvoirs et pour assurer contre des êtres dotés de capacités hors normes, il lui faut être toujours prêt et avoir une concentration hors du commun. Alors qu'il répète des mouvements précis, Ninjak repère plusieurs éléments perturbants, d'un pli inhabituel sur le tapis, une porte entrebâillée à une mèche de cheveux. Sans attendre, il fonce dans la cache située au fin fond du château. L'instant suivant, une terrible explosion se produit. Sa demeure réduite en cendre, passablement blessé, Colin sent que son identité est compromise. Il emprunte ensuite un taxi pour se rendre au siège du MI-6. Sa carte bancaire est refusée. Se pressant, il se rend à l'accueil de l'agence mais là-bas, il n'est pas reconnu par les services de sécurité qui voient même une information remontée et indiquant qu'il est recherché par Interpol. Ninjak use d'un fumigène pour leur échapper. Il finit par escalader le bâtiment et atteint le bureau de Neville. Ce dernier ne comprend pas ce qui se passe mais visiblement Colin a vu son dossier être manipulé et être accusé de morts suspectes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Série d'action et d'espionnage par excellence, Ninjak n'en finit plus de séduire. Le scénariste Matt Kindt est parvenu à faire de ce titre un rendez-vous régulier et prenant pour le lecteur. Après un troisième opus lorgnant vers le fantastique, l'espion œuvrant pour le MI-6 va cette fois-ci se retrouver au cœur d'un complot visant à le détruire. Identité corrompue, cachettes découvertes et accusation de nombreux crimes vont être mises en avant. Colin King va tout perdre dans cet album, de sa riche demeure en passant par son statut d'agent secret de niveau Omega. Pourchassé, il va devoir esquiver ceux qui le traquent mais aussi découvrir qui se cache derrière cette tentative de destruction de sa personne. Matt Kindt va utiliser une narration en partie à la première personne, nous immergeant ainsi très vite dans son histoire. Les épisodes s'enchaînent sur un rythme soutenu, offrant régulièrement des scènes d'action spectaculaires et prenantes. Bien pensé, le récit voit sa trame principale être complétée par des back-ups, de courts flashbacks revenant sur le passé de Colin et plus particulièrement sur ses parents. Ninjak est définitivement un divertissement d'excellente facture qui s'appuie en plus sur les dessins efficaces de Diego Bernard. L'artiste brésilien découvert sur les productions Zenescope ou Dynamite il y a pas mal d'années à présent a bien progressé et son style réaliste s'applique très bien à Ninjak. Voici le genre de série que l'on ne peut qu'apprécier,, de par sa variété et ses qualités. Ninjak ça tranche sec !
