L'histoire :
Poursuivre un fou qui a braqué un entrepôt du gouvernement et qui s’enfuit sur un Segway volant ? Une mission facile pour Quantum et Woody. Les deux frères volent le camion d’un marchand de glace et se lancent à la poursuite du déséquilibré. Cependant, rouler à cette vitesse peut être dangereux pour les passants alors Woody décide de passer à la vitesse supérieure. Il utilise le champ de force de son frère pour se jeter sur le hors la loi et un tir bien placé détruit son véhicule rapidement. Encore une mission accomplie par les frangins ! Mais deux agents habillés en noir viennent aussitôt récupérer la caisse qui avait été enlevée. Ils disent être les hommes de la Compagnie et appellent les deux super-héros par leur prénom. Quantum est surpris d’être identifié par n’importe qui : sûrement encore à cause des réseaux sociaux qu’utilise trop son imprudent de frère. Mais Éric n’est pas au bout de ses surprises. Les deux agents du gouvernement lui proposent de travailler pour eux avec un contrat très avantageux. Woody accepte mais le gouvernement a été très clair : ils ne veulent que l’autre frère, Quantum. Éric explique qu’ils ont besoin de cet argent pour mieux vivre dans la maison de père. C’est la première fois qu’ils vont être séparés : comment Woody va bien pouvoir supporter ça ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quantum et Woody sont deux super héros créés en 2016 dans l’univers Valiant et on comprend vite pourquoi on ne les a plus revus souvent. Il faut dire que ces personnages sont plus dans la loose et le grotesque que dans le genre super héroïque. Les deux frangins déjantés reviennent dans un récit à leur image : complètement fou ! Pourtant, la folie ne vient pas de Woody et de ses multiplies verres, d’une chèvre qui enfante un vieil homme ni même Tesla qui tente de donner de l’électricité, pas même les boutades ou les situations abracadabrantesques comme des hot dogs qui pleuvent dans le ciel. La vraie folie dans toute cette démence (on a d’ailleurs un super héros qui est régulièrement suivi par une psy), c’est la construction narrative. Les artistes osent toutes les audaces, que ce soit visuellement avec des planches entières totalement déstructurées, ou d’un point de vue narratif, avec bon nombre d’idées étonnantes comme cette parodie du multivers. Les dessins sont de haute volée et plein d’audace. Mais le rythme est tellement azimuthé qu’on finit parfois par se perdre. Les auteurs ont trouvé un style encore plus speed et grotesque que dans Deadpool mais il faudra parfois s’accrocher entre les multiples retours en arrière et les nombreuses circonvolutions du récit qui partent dans tous les sens. Malgré tout, ces deux frères pas comme les autres offrent un bon moment qui renouvelle un peu le genre super héros. Klang !