L'histoire :
Kevin Sauvage fait un malheur dans les rues de Londres et sa sauvagerie et son instinct de survie le propulse au rang de mega star. Pubs, magazines, télévision : son nom est partout. Dans la réalité, les faits sont un peu plus compliqués. Mener une interview avec cette enfant sauvage n’est pas de tout repos, surtout quand il dévore une grosse cote de viande pendant qu’il lui parle. Son frère Henry a également beaucoup de mal à le raisonner. Kevin voudrait vivre encore comme sur son île « Le Lointain » mais c’est impossible. Ici, les gens sont civilisés et tout doit être respecté selon un code. Cependant, Kevin déteste obéir à qui et à quoique ce soit. Pourtant, Henry lui rappelle qu’il est devenu une dévêtue grâce à lui et qu’il ne doit pas l’oublier. Mais Kevin n’est pas convaincu : il s’ennuie devant les caméras, les dîners mondains et les spectacles ridicules qu’il doit donner. Son île lui manque. Heureusement, il y a de quoi s’amuser ici et il vole de toit en toit pour sentir le souffle de l’aventure et de la liberté. Pourtant, il doit s’arrêter car il voit une chose étrange au loin : des monstres géants attaquent Londres et commencent à soulever des bâtiments avec une facilité inquiétante. Savage ne se pose pas de question et se rue à l’attaque !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Savage avait déjà marqué Valiant dans un épisode préhistorique sauvage. Dorénavant, ce Tarzan ado primitif se trouve à Londres. Imaginez donc un enfant en peau de bête avec un os gigantesque en guise d’arme dans les rues d’Angleterre… C’est loin d’être la seule bizarrerie de cet opus puisque Max Bemis imagine que tout ce qui va avec ce personnage particulier se retrouve dans notre monde à savoir les animaux préhistoriques et les créatures gigantesques. C’est clairement une vaste déconnade que cet épisode totalement déjanté. Que ce soient les personnages comme le savant fou complètement fou ou la délurée Maé ou encore les rebondissements osés, on sent que Bemis a voulu surfer avec une carcasse de dinosaure sur la vague d’humour et de parodie qui envahit la maison Valiant. Les dialogues deviennent de plus en plus trash et complètement décalés. Si cette folie parodique est parfois contagieuse à l’image de cet improbable Kevin Sauvage, le ton casse parfois trop l’histoire et elle finit par se saborder elle-même à force de détruire le genre. C’est un peu pareil pour le dessin rock’n roll de Nathan Stockman : les couleurs vives et le trait nerveux et haché donnent plus l’impression d’un joyeux bazar mais qui reste tout de même efficace. Décidément, la présence de Savage fait de gros dégâts même quand il ne le veut pas…
