L'histoire :
À l'aube du cinquième siècle de notre ère, le jeune Aric assiste au meurtre sauvage de ses parents par un groupe de centurions. Depuis ce sinistre jour, le jeune Wisigoth n'a de cesse de se venger de l'empire romain, en exterminant le moindre de ses représentants par le tranchant de son épée. Mais alors qu'il chevauche de nuit avec ses compagnons, il est attiré par une gigantesque source lumineuse et découvre un groupe de monstres occupés à dévorer des humains. N'écoutant que sa rage, Aric se lance dans la mêlée et trucide ces horribles agresseurs à l'apparence arachnéenne, mais il est rapidement mis hors état de nuire et transféré vers une étrange boule qui s'envole aussitôt dans le ciel étoilé. Alors qu'il se réveille nu et attaché, il comprend qu'il est désormais esclave des extraterrestres et qu'il doit tout faire pour s'évader. Grâce au plan d'un codétenu, il parvient à s'introduire dans les coursives du vaisseau et trouve alors un anneau ainsi qu'une étrange armure. Désormais affublé d'une seconde peau, il se découvre de nouveaux pouvoirs titanesques qui lui permettent de s'échapper et de s'écraser sur Terre. Il est de retour à la maison, mais plus d'un millénaire s'est écoulé depuis son départ...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après les publications d'Archer et Armstrong et de Harbinger, les éditions Bliss nous font découvrir une autre pierre angulaire de l'époque classique de Valiant. Au casting, une belle nuée de poids lourds avec Jim Shooter, Joe Quesada, Barry Windsor-Smith ou encore Steve Ditko. Pour comprendre simplement le concept de X-O Manowar, il suffit d'imaginer Conan le barbare équipé de l'armure d'Iron Man et parachuté à notre époque ! Évidemment, cela nous offre le récit d'un guerrier surpuissant dans une ambiance décalée, avec un barbare inadapté aux conventions du monde moderne et qui peine à s'adapter. C'est d'ailleurs l'évolution initiatique de notre anti-héros qui est sûrement l'aspect le plus intéressant de ce récit qui, à part ça, empile des scènes de combats et des personnages vraiment caricaturaux. Malgré le crossover sympathique avec l'équipe de Harbinger, le récit fait très daté dans sa construction et avec ses dialogues assez binaires. Graphiquement, on apprécie bien sûr le travail de haute volée de Quesada et Windsor-Smith, mais la colorisation pique un peu la rétine, et surtout la qualité de reproduction de certaines planches un peu floues gâche notre plaisir. Quoiqu'il en soit, ce récit reste le témoignage de l'esprit d'une époque, une ébauche avec ses lacunes qui nous offrira des années plus tard, des séries majeures de l'industrie du comics.
