L'histoire :
Il a été créé par le génial inventeur Nikola Tesla en 1923. Son nom ? Atomic Robo. Sa passion ? La science. Son talent ? Le combat. Depuis plus de 80 ans, à la tête de l’entreprise Tesladyne, ce héros d’un genre très particulier a traversé les époques avec pour mission de maintenir la paix partout dans le monde… quitte à ne pas être discret et ne pas faire dans la dentelle ! À ce titre, cette machine quasiment invincible et infatigable est amenée depuis des décennies à affronter absolument toutes les menaces, qu’elles soient extraterrestres, extra dimensionnelles, humaines et même inhumaines, le tout avec un humour acéré et une mauvaise foi inoxydable. Et ce n’est pas parce qu’on est un robot ultra puissant et ravageur qu’on ne peut pas être doué de réflexion et d’un sens de l’humour implacable. Et de l’humour corrosif, Atomic Robo n’en manque pas… surtout lorsqu’il est en mission !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Atomic Robo ne s’embarrasse pas de fioriture. Ainsi, le parti pris brut de décoffrage du tandem Brian Clevinger/Scott Wegener (im)pose crânement sa volonté de mettre en place une œuvre coup de poing, qui distribue donc des parpaings à la façon des high kicks de Chuck Norris ! Et même si on se prend très vite à se délecter des très nombreuses scènes de combats totalement décérébrées (contre des nazis ou des fourmis géantes) et des punchlines roublardes d’Atomic Robo, il faut bien avouer que les intrigues de Clevinger sont aussi minces que du papier à cigarette et que leur développement est quasi identique. C’est assez dommage, car le scénariste ne prend pas véritablement le temps de se pencher sur les origines de la création d’Atomic Robo et les flashbacks sur ses missions passées sont parfois trop vite expédiés pour que le lecteur rentre totalement dans cet univers. De fait, on a l’impression que le personnage principal n’est qu’un prétexte pour mettre en place des situations totalement déjantées. Un comble pour un robot non dénué de conscience ! D’un point de vue graphique, les dessins de Scott Wegener (Killer of Demons) sont volontairement basiques (notamment dans les décors) et parfois même un peu trop simplistes pour véritablement attirer l’œil. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit vite que l’illustrateur a apporté un soin particulier à la dynamique de la mise en scène, afin de favoriser une narration certes plutôt répétitive, mais néanmoins très efficace. En ce sens, les graphismes de l’artiste collent à merveille aux intrigues légères de l’ami Brian Clevinger, ce qui donne au final de la cohérence visuelle au scénario de ce premier tome d’Atomic Robo. En fin de comptes, même s’il est indéniable que cette œuvre n’aura pas de mal à fédérer autour de lui les fans de Deadpool, Hellboy ou même Shirtless Bear Fighter grâce à son humour décalé et ses situations loufoques singulièrement violentes, il n’en reste pas moins que les histoires trop décousues et les dessins épurés donnent à la longue une impression de pilotage automatique. Le personnage d’Atomic Robo est certes intéressant mais il manque du liant dans les différentes intrigues pour véritablement s’attacher à ce héros cynique et subversif...