L'histoire :
Juillet 1943. Le débarquement en Sicile a commencé et il ne se passe malheureusement pas comme prévu pour les alliés, qui essuient de nombreuses pertes au travers de l’opération Husky. En effet, les nazis ont déployé des nouvelles machines qui pourraient bien changer l’issue de la guerre, avec leurs nouveaux tanks et leurs super soldats. Du coup, Atomic Robo est envoyé sur place pour aider les alliés à démanteler le programme des armes spéciales décidé par le Führer et chapeauté par deux de ses âmes damnées : le Docteur Vanadis et le Major Skornezy prêts à tout pour la victoire de l’Allemagne. Bien décidé à faire parler la poudre et sa puissance ravageuse, Atomic Robo va devoir tout d’abord devoir composer avec des alliés au caractère bien trempé et faire la connaissance de «L’Hirondelle», une espionne Britannique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si le premier tome d’Atomic Robo nous avait laissé un goût d’inachevé au détour d’histoires certes décomplexées mais plutôt légères, avec de trop nombreux flashbacks, ce second tome lui, recadre les choses. Ainsi, le duo Brian Clevinger/Scott Wegener a décidé de se focaliser cette fois-ci sur des histoires imbriquées qui se déroulent durant la Seconde Guerre Mondiale et force est de constater que ce parti pris s’avère plutôt payant. En effet, ce nouveau scénario reprend à son compte l’énergie dévastatrice propre au personnage d’Atomic Robo, qu’on a découvert dans le premier tome avec son lot de cynisme et de punchlines, mais il incorpore des éléments narratifs un peu plus élaborés. De ce fait, la personnalité du superhéros de fer va être un peu plus fouillée qu’auparavant et même si des éléments restent encore et toujours en suspens, le personnage prend plus de corps. À ce titre, ses rencontres avec l’espionne Anglaise nommée «L’Hirondelle» ou le soldat Canadien Réjean Latulippe, au fil des récits de Clevinger, sont plutôt intéressants et permettent au lecteur de mieux s’attacher à Atomic Robo. De plus, l’apport d’éléments typés SF au sein même de la Seconde Guerre Mondiale avec notamment l’arrivée des terribles laufpanzer, permettent à ce second tome de gagner en maturité et ce, même si l’humour second degré si ravageur reste omniprésent. Quant à l’artiste Scott Wegener, il ne change pas son fusil d’épaule : sa patte graphique ronde aux accents cartoonesques est toujours de mise et même si ce genre de dessins ne plaira sans doute pas à tout le monde, il faut bien avouer que l’homme maîtrise encore une fois son sujet, grâce à des cadrages très cinématographiques qui servent le dynamisme des intrigues. On ne change pas une équipe qui gagne, comme dirait l’autre… Pour conclure, ce second tome des aventures d’Atomic Robo dépasse de la tête et des épaules les épisodes précédents et permet aux lecteurs de mieux apprécier le personnage principal. Brian Clevinger et Scott Wegener ont su étoffer leur œuvre tout en gardant la ligne directrice tapageuse et bourrée de second degré façon Deadpool etHellboy qui a fait leur succès. Joli coup !
