L'histoire :
Will Nolan est un contrebandier. Un type dont les services sont particulièrement recherchés, dans ce monde que les Orcs et les Dragons ont décimé. Pour ce qu'il reste d'Humanité, c'est clairement la Loi du plus fort qui prévaut. Nolan est le genre de mec qui ne se déballonne pas s'il est braqué, y compris par un monarque tout puissant. Mais qu'on ne s'y trompe pas non plus : il n'existe pas de témoin qui puisse affirmer qu'il a voulu l'abattre... Dans cette apocalypse, il a intégré une communauté. Lors d'une sortie, il a rencontré Zach, un ado qui a l'air totalement paumé. Ils n'ont pas eu le temps de faire connaissance immédiatement, car le jeune homme a été transpercé par une lance. Ce que nul ne peut expliquer, c'est qu'il s'en est remis comme si de rien n'était ! Le répit de sa petite troupe a été de courte durée. En effet, sitôt revenus dans leur camp, ils ont été attaqués par une bande d'Orcs, qui ont causé de nombreuses pertes humaines. Rook et Ben décident de lancer une opération punitive, pour éliminer le reste des Ors avant qu'ils ne reviennent encore plus nombreux. Alors qu'ils se dirigent vers l'ouest, Will est fait prisonnier ! Dans le même temps, des forces maléfiques sont à l’œuvre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec son postulat complètement délirant (une invasion massive d'Orcs a ravagé notre civilisation), le premier tome nous avait plutôt emballés. The Realm s'annonçait en effet comme une série B totalement assumée, marchant dans les pas du mondialement connu Walking Dead. Car ici tout fait en effet écho au comics qui a remis les zombies sur le devant de la scène horrifique, y compris un personnage qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Michonne ! Pour autant, on a la confirmation avec cette suite que la série se démarque aussi du « modèle » par son aspect nettement plus bourrin : ici, la psychologie des personnages est infiniment moins fouillée et les scènes d'action se succèdent les unes aux autres. Non, les Orcs ne sont pas un simple ersatz des zombies ! Alors certes, l'effet de surprise est passé et on se retrouve finalement au cœur d'une intrigue qui ne passionne guère, entre deux boucheries et les salamalecs de sorciers démoniaco-dingos. Mais c'est tellement nerveux et surtout si bien dessiné, qu'on se surprend à accrocher encore. The Realm, c'est un peu comme ces films dont le propos est aberrant mais qu'on a envie de voir jusqu'au bout, parce qu'on est en train de se rendre compte qu'on passe un bon moment. Jeremy Haun, bien aidé par les couleurs de Nick Filardi, envoie des planches qui mettent dans le mille. La rudesse des personnages, leur body language, check ! Des décors flippants, plus souvent suggérés que réellement détaillés : check ! Les grosses bastons, avec les membres qui volent et les tronches qui éclatent, check aussi ! Voilà, vous avez compris, The Realm n'a d'autre prétention que de divertir, dans un contexte apocalyptique. Un truc vu et revu, mais rondement mené. Besoin de poser le cerveau en ouvrant un bouquin ? Alors cette série vous amènera ce qu'il faut.