parution 06 mars 2019  éditeur Casterman  collection Paperback
 Public ado / adulte  Mots clés Science - fiction

The Realm T1

Cette fois, ce sont des orcs et des dragons qui ont détruit le monde, sans même parler d'un culte satanique qui sévit ! Avec un pitch aussi... drôle et dénué de toute originalité, on peut s'attendre au pire, mais c'est une bonne série-B !


The Realm T1, comics chez Casterman de Peck, Haun, Filardi
  • Notre note Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Casterman édition 2019

L'histoire :

Will Nolan est un contrebandier. Un type louche, qui n'a qu'un objectif : encaisser la monnaie. Comme tout le monde depuis 15 ans, ce qui passe avant tout, c'est d'essayer de sauver sa peau, chaque heure, chaque minute, chaque seconde. Les orcs et les gobelins ont envahi le monde et l'humanité ne vit plus que sur ses ruines, qui s'agrandissent de jour en jour. La nuit tombe et Will rentre dans un bidon-ville qu'il connaît bien, puisqu'il ramène sa fille au roi. Le contrat est rempli, mais le chasseur de prime est furieux : les informations qu'il a eues étaient erronées. Il a plus la désagréable impression d'avoir échappé à un piège que la satisfaction d'empocher sa prime. Il se trouve que le roi est également insatisfait, car Nolan a 24 heures de retard et il n'apprécie pas du tout ce que vient de lui dire son client, ni la rallonge qu'il lui demande. Le ton monte, Nolan n'est pas dupe : la fille qu'il vient de ramener n'est pas celle de son commanditaire. Et parce que le roi l'a pris pour un sot, il doit payer le prix, lui comme les autres, d'une mission vérolée. C'en est trop pour le souverain, qui donne l'ordre à ses gardes de neutraliser le tueur à gages. Erreur fatale. Les coups de feu pleuvent, les corps tombent et Nolan met en joue le souverain. Il n'a pas le temps d'appuyer sur la gâchette qu'une lance transperce sa cible : la fille pour laquelle le roi avait payé vient de l’assassiner !

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Avec un pitch aussi saugrenu – orcs, dragons, magie noire et fusils d'assaut – on pouvait s'attendre au pire. Et le pire, c'est que ce n'est pas mal du tout ! Nous voilà donc plongés en pleine apocalypse, entre Mad Max et Walking Dead et l'idée de se payer une tranche de Donjons & Dragons au milieu de tout cela a tendance à nous amuser. On attaque donc ce volume en se demandant dans quoi on va se jeter. Or dès l'issue de sa première scène, tonitruante, on est très agréablement surpris. Le dessin est très bon, laissant une large place à des décors de villes et paysages ravagés. Les couleurs de Nick Falardi donnent une lumière crépusculaire. Et puis on mesure aussi tout de suite que Seth Peck sait parfaitement rythmer son récit. Ça n’arrête pas une minute, il n'y a vraiment aucun temps mort et on se surprend à penser qu'il y a effectivement un peu de Walking Dead. D'abord parce que s'il n'y a pas de zombies, ça fonctionne pour autant pareil : des humains survivent, mais en tentant d'échapper à des orcs, cette fois-ci. Ça devrait en être risible, mais non. La façon d'animer les personnages est habile, les dialogues sont percutants, on se surprend à prendre du plaisir avec un divertissement 1er degré mais assez bien foutu. Le hic, pourtant, c'est que Will Nolan, en quelque sorte anti-héros de la série, finit par perdre assez vite de l'épaisseur : en multipliant les personnages, le scénariste fait perdre un peu de son peps au premier d'entre-eux. Sans doute la faute à la place qu'il laisse au gros méchant de l'histoire, qui fait des pentacles et des sacrifices horribles pour servir Satan, c'est abominable ! Ce début de série est donc un curieux mélange, qui porte en lui tout le ridicule qui convient aux parodies, mais suffisamment de bonnes ficelles pour en faire un divertissement agréable. On attend la suite avec curiosité !

voir la fiche officielle ISBN 9782203185999