L'histoire :
Pour ce quinzième tome, Grimmy nous revient plus en forme que jamais. Il vole, ment, se montre agressif, violent…Déclinés en vignettes d'une case ou d'historiettes sur plusieurs pages, les déboires de Grimmy nous entraînent dans un quotidien où sévissent notamment son pote le chat Attila et leur maîtresse la mère l'Oie. Sans parler des autres chiens du quartier qui lui mènent la vie dure. A ne pas rater notamment, l'épisode où Grimmy et Attila se retrouvent enfermés dans la voiture pendant que la Mère l'Oie fait ses emplettes au supermarché. Ou encore celui où le vétérinaire fixe sur Grimmy une sorte de minerve pour l'empêcher d'atteindre des points de suture post-opératoires. Ce très esthétique appareil médical le fera passer pour un cornet de frites, une corbeille à papier ou encore une bonne soeur, selon la sensibilité de ceux qui le rencontreront ainsi affublé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'auteur Mike Peters nous propose comme à l'accoutumée un florilège plus ou moins amusant de gags dont la lecture nous laisse une impression de décousu. Suivant le modèle de son père spirituel et modèle Jim Davis, le papa de Garfield, ou de Charles Schultz, l'auteur des Snoopy, Mike Peters nous narre les aventures domestiques de son fidèle chien et de ses compagnons de fortune. Mais d'autres gags – les plus drôles d'ailleurs – viennent agrémenter l'album. En effet, au côté des habituels strips en une, deux ou trois vignettes avec nos héros habituels, Peters multiplie les digressions qui ont pour personnages la Mort, des insectes ou… Freddy Krueger. Malgré le potentiel comique de beaucoup d'entre eux, on se demande un peu ce que les réflexions de créatures récurrentes comme des lamentins, les vautours et autres vampires viennent faire là. Cet aspect fourre-tout peut limiter le plaisir de la lecture, d’autant plus que certains gags tombent carrément à plat, la faute à la traduction. Non pas au traducteur, Hugo Cassavetti, qui s'en sort souvent bien, mais aux nombreuses références culturelles qui ne passent pas la transposition. Voilà peut-être le prix de l’importation coûte que coûte de gros succès BD d’outre-atlantique.