L'histoire :
L'Athènes antique n'est plus depuis bien longtemps. Pourtant, certaines divinités ne meurent jamais vraiment... De nos jours, une jeune femme blonde est retrouvée inconsciente dans les bois. Conduite à l’hôpital, elle se réveille au beau milieu de la nuit. Elle est amnésique et est étrangement attirée par l'extérieur. Déambulant, elle finit par approcher le Parthénon, une impression de déjà-vu la cheville au corps. Alors qu'elle marche dans les allées en pierre, un homme l'aperçoit et voyant la tenue légère de l’hôpital et les courbes aguichantes de la demoiselle, s'approche. Alors qu'il saisit sa blouse pour la lui arracher, un éclair le foudroie ! Six ans plus tard, Athéna vit désormais à New-York et travaille pour la police. Particulièrement douée pour les interrogatoires, elle obtient facilement les aveux des criminels. Lors d'une mission d'infiltration, elle se retrouve rapidement en danger, forçant un mystérieux ange gardien à libérer ses surpuissantes capacités...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Athena est une série publiée par les éditions Dynamite en 2009. Inédite jusqu'ici, cette mini-saga en 4 épisodes sort enfin en France chez les éditions Delcourt. L'histoire proposée par Doug Murray a pour but de mêler un récit super héroïque à des composantes issues de la mythologie grecque. Si l'idée est intéressante, l'ensemble a beaucoup de mal à se mettre en place. Entre les rappels historiques à la Grèce ancienne et l'enchaînement des rebondissements, Doug Murray a bien du mal à lancer sa saga sur la bonne voie. L'apparition des pouvoirs de celle qui se retrouve être Athéna se fait de façon abrupte aussi. La suite de l'histoire n'est qu'accumulation de défauts narratifs, de poncifs et autres séquences sans importance. Doug Murray s'est complètement loupé et c'est d'autant plus dommage que les premières pages bénéficient des services d'un dessinateur français talentueux en la personne de Paul Renaud. L'artiste offre des compositions millimétrées et un découpage impeccable. Malheureusement, son rythme de production étant moins rapide que prévu, son éditeur fut obligé de le remplacer par Fabiano Neves. Dommage encore, car ce dernier n'est pas aussi subtil et rate une fois sur deux la déesse grecque. Certaines de ses cases laissent même à penser qu'il s'agit d'une péripatéticienne. Athena est clairement un récit raté, outre une histoire faisandée et un dessin très moyen, on ne retiendra au final que la prestation de Paul Renaud qui, sur ses couvertures et ses pages intérieures, sauve du néant ce bilan apocalyptique. Pas étonnant que Marvel l'ait sollicité après...
