L'histoire :
B est immortel. On pense qu'il a des millions d'années. Ce qui est sûr, c'est qu'il a traversé tous les âges, il a participé à tous les conflits. Quand il cède à des crises de violence, il devient une machine à tuer sans nulle égale. Les autorités américaines ont réussi à le placer sous leur contrôle. Une psychothérapeute s'est engagée à travailler avec lui la question de ses origines, en lien avec sa hiérarchie militaire. B. a en effet accepté d'effectuer des missions pour le gouvernement américain et de se prêter au jeu des expériences afin de percer le mystère de son immortalité. L'immortalité est pour lui une malédiction... Le voici maintenant prêt à être le cobaye d'un protocole scientifique. Plongé dans un caisson, sa conscience accède à des degrés supérieurs. Il flotte dans un azur doux et abyssal quand surgit du néant le spectre de son père...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
BRZRKR, c'est le personnage que s'est inventé Keanu Reeves. Il sera porté à l'écran et il sera aussi diffusé sur Netflix en série animée. Il en a aussi fait son premier comics, dont le début est hyper violent. Voici celui-ci qui clôture un premier cycle et disons-le tout de suite, il a le même mordant, voire le même sanglant, tandis que B, l'immortel, remonte le cours de ses origines. Ces épisodes #9 à 12 vont lever le voile sur le mystère de l'immortalité de celui qui est aussi une arme de guerre. Alors, Matt Kindt, en service commandé, nous délivre une partie des clés de l'histoire de cette machine à tuer qu'est le Berzeker. Jusque-là, son récit s'est inscrit comme un hommage, pour ne pas dire une filiation, au mythique Wolverine : Weapon X, avec cette histoire d'expérimentations militaires et il ajoute un ton de SF angoissante à la chute de ce premier arc. Le scénariste séquence parfaitement son récit et son comics est à ce point spectaculaire qu'il propose une petite séance cinématographique sur papier. La narration graphique est une merveille. Roy Garner tabasse vraiment, avec une dose ahurissante de scènes gores. Ses planches, c'est le cas de le dire, sont une boucherie. On pense à Geof Darrow, tant il fait dans le gore détaillé et tant les corps sont démembrés ! D'autres fois, on pense à un Romita Jr stéroïdé... Bref, Garney fait très fort, ce qui est le cas aussi du coloriste Bill Cratbee. Alors on gardera en mémoire le visuel de la série, mais aussi son côté bien bourrin, bien bad ass... Pour les fans d'action... et de l'acteur !
