L'histoire :
Fille d’un ambassadeur grec, Elektra Natchios entre à l’Université de Columbia pour y suivre des cours de droit. Là-bas, elle essaie de faire connaissance avec d’autres étudiants mais la présence de son garde du corps l’en empêche. Un jour, elle se retrouve nez à nez avec Matthew Murdock. Il l’attire derrière un bâtiment de son Université afin de lui parler. Il se confie à elle et la séduit. Ils finissent même par tomber amoureux l’un de l’autre. Par la suite, Matthew Murdock devient Daredevil, un justicier sans peur et sans reproches qui traque les criminels la nuit, jusqu'au jour où lors d'une prise d'otage, le père d'Elektra meurt. Profondément affectée par ce tragique événement, Elektra rompt avec Matt. Elle choisit de quitter la ville pour repartir en Grèce. Quelques temps plus tard, Elektra rejoint une organisation appelée La Main, au sein de laquelle elle apprend les techniques d'assassinat les plus poussées...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Elektra est une héroïne créée par Frank Miller en 1981 dans les pages de la série Daredevil. Dans ce premier tome, on découvre les origines d’Elektra et les raisons pour lesquelles elle est devenue une tueuse professionnelle animée par une incroyable haine envers Daredevil. Ici, malgré un scénario de qualité, la narration est bien trop rapide, ce qui complique parfois un peu la compréhension. Certains événements sont vite survolés. Sur quarante sept pages, ce n’est qu’un condensé de ses origines. La relation entre Hugo Natchios et sa fille est totalement absente alors qu’elle est essentielle pour comprendre les motivations d’Elektra : la vengeance. La couverture au dessin agressif tranche avec l’intérieur graphiquement plus fluide avec des traits fins. Les détails sont quasiment occultés. Les couleurs vives et unifiées manquent cruellement de contrastes. Pourtant, le visuel claque tant l'esthétique de Bill Sienkiewicz est si atypique. Le but recherché était sûrement de montrer une femme forte d’emblée. Pourtant, Elektra est une femme meurtrie aux fêlures multiples, qui va apprendre à se connaître. C’est un bon album qui réconciliera les admirateurs d’Elektra, déçu par une adaptation cinématographique fade et sans relief. Bill Sienkiewicz au dessin est tout simplement génial. Pour se faire une idée plus précise de l’ensemble, il faudra cependant suivre les trois prochains opus.