L'histoire :
Elektra Natchios boit un café à la terrasse d’un bar parisien lorsqu’un individu vient s’asseoir à ses côtés. Celui-ci est membre du SHIELD et vient proposer à la kunoichi une mission. Contre une forte rémunération, elle doit retrouver et éliminer le dictateur irakien Saddam Abed Dasam, un homme particulièrement dangereux pour son peuple mais aussi pour la communauté internationale puisqu’il s’est associé à l’Hydra, la dangereuse organisation terroriste. Ce n’est pas tout puisque l’agent lui demande de s’emparer d’un coffret identifiable par les deux scorpions qui figurent sur son coffret. Pour Elektra, il n’est plus question d’écouter cet homme lui débiter des ordres et exige que son interlocuteur direct soit Nick Fury. L’instant suivant, un appel se fait entendre. Le leader du SHIELD s’entretient avec Elektra qui, après avoir échangé quelques mots, disparaît des yeux de l’agent. Ce n’est qu’à Bagdad qu’il aura l’occasion de recroiser la kunoichi. Seulement, pour accomplir l’intégralité de sa tâche, elle exige d’être payée le double, car elle sait que cette mission est loin d’être officielle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Elektra est une héroïne créée par Frank Miller dans la série Daredevil. Celle-ci est la fille d’un ambassadeur grec qui, à la mort de son unique parent, choisit de devenir mercenaire pour le compte du Caïd ou de la Main. Souhaitant remettre en avant cette kunoichi (une ninja au féminin) particulièrement sexy, Marvel a choisi Brian Michael Bendis, un scénariste venant du comics indépendant (Jinx, Torso) pour relancer une nouvelle saga autour de celle qui fut un temps l’une des petites amies de Matt Murdock. Ce premier album est habilement mené par le scénariste, qui le temps d’un premier chapitre, revient sur les origines d’Elektra avant de lancer véritablement l’histoire. Agréable, le récit l’envoie en Irak pour éliminer un dictateur dangereux et récupérer un coffret au contenu inconnu. Certes, les rebondissements sont peu surprenants (sauf la fin) mais la narration de Bendis montre une belle efficacité dans son déroulement. Par contre, si l’on peut exprimer un regret, cela concerne les dessins de Chuck Austen qui, au mieux, sont moyens, et le plus souvent complètement ratés. A se demander ce que l’artiste a voulu faire… Les fans de la belle Elektra seront déçus de voir la kunoichi aussi mal illustrée mais apprécieront les efforts faits par Marvel et Bendis pour la ramener sur le devant de la scène. Espérons que cela ne soit pas qu'un feu de paille…