L'histoire :
Wei Lun, le vieux maître qui a formé Owen aux arts martiaux et lui a permis d’exploiter tout son potentiel, jusqu'à pouvoir maîtriser le feu, est mort au combat. Owen et sa famille rentrent chez eux, aux USA, sains et saufs mais avec une immense tristesse. Pourtant, ce vieux singe de Wei a réussi à survivre mais ils ne le savent pas, du moins pas encore. Lorsqu'ils apprennent cette bonne nouvelle, ils rejoignent les membres du Clan de la Terre Brûlée. En effet, Chou Feng et ses disciples mènent depuis longtemps d'incessantes attaques visant le Temple du Clan et plus directement, la mort de tous ses membres. Mais ils n'ont pas le temps d'arriver à destination que les choses se compliquent pour eux. En plein vol, à des milliers de mètres d'altitude, une femme attaque l'avion qui les transporte ! Owen arrive à la mettre en échec sans compromettre la sécurité de sa famille ni du reste des passagers mais au moment où il pense la neutraliser, les yeux de la guerrière deviennent rouges et son corps se disperse en laissant apparaître des dizaines de serpents ! Sur le chemin du Temple, ils doivent également affronter Chou Feng, qui essaie de réveiller le dragon. Ils lui infligent une cuisante défaite et le constituent prisonnier. Mais ce à quoi ils ne s'attendaient pas, c'est qu'en arrivant au Temple, ils constatent qu'il a été déserté…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si jusqu'à présent, Fire Power avait pu surfer sur son excellent début, il faut bien avouer que ce tome 4 tire la série en longueur. Owen et ses enfants portent la magie du feu et le père de famille qui a voulu se ranger est rattrapé par le cours des évènements, en particulier une secte asiatique et maléfique, dont le but final est de réveiller un dragon qui règnera sur Terre. Dit comme cela, ça peut présager d'un scénario complètement débile mais on ne peut pas non plus contester au scénariste sa capacité à faire du pur divertissement et de le faire plutôt bien. C'est donc le cas, avec un spectacle assuré par un Chris Samnee, qui, bien que largement au niveau, s'avère aussi moins flamboyant qu'au début de la série. Alors voilà ce qu'on reproche à ce tome 4, vous l'avez compris, il n'est fait que d'actions, quelques rebondissements malheureusement prévisibles et finalement, plus aucune surprise n'est au rendez-vous. Alors que vaut un divertissement sans surprise ? C'est la question qu'on tranche pour vous et ici ! On a ainsi la triste impression que le chef de cuisine a mis le paquet sur l'entrée et que le reste du menu bascule dans quelque chose de finalement particulièrement ordinaire. La manichéisme, les allers-retours dans les montagnes de l'Himalaya, les coups de tatane et les boules de feu, c'est bien gentil, ça passe un moment et ça finit aussi par sonner un peu creux quand la boucle se reproduit trop souvent. Sans parler des poncifs, comme celui de l'ami devenu traître parce qu'il a été empoisonné par le clan adverse… Alors certes, au milieu de tout ça, il y a également la dimension familiale chère à Kirkman, mais là aussi, les bons sentiments à la sauce US, ça peut finir par amener le lecteur soit vers le paquet de chamallows, soit vers l'indigestion. Voilà, si vous voulez du « pim-pam dans ton nez » alors ce volume vous amènera de quoi être content. Si vous attendiez à ce que Kirkman rebondisse sur autre chose que ce que la série a déjà proposé, vous partagerez sans doute notre point de vue.