L'histoire :
Javier, alias le Pistolero, est pris en stop par un camionneur par une nuit de pleine lune. Bien que la prochaine ville soit encore à quelques dizaines de kilomètres, il demande à ce qu'il soit déposé sur une route qui longe une foret. Bien sûr, ce n'est pas le fruit du hasard s'il a choisi d'être dropé ici. C'est aussi l'endroit où il aimait aller quand il était gosse car ces bois lui prodiguaient un abri sûr quand son père abusif commençait à le battre. Mais c'est aussi là qu'il a laissé des affaires personnelles. Aucun homme n'aime perdre son fusil et le Pistolero a dissimulé, un peu partout où il a vagabondé, des caisses d'armes, ce qui fait qu'il dispose d'un véritable arsenal qu'il n'a plus qu'à déterrer en cas de besoin, sans compter la grosse bécane planquée sous les branchages. Son objectif atteint, il salue des amis venus l'entourer : une meute de loups. C'est alors que se dessine une silhouette inquiétante. Le Pistolero est surpris et surtout agacé, car il ne comprend pas comment cet homme a pu s'approcher aussi près de lui sans qu'il s'en aperçoive. Mais bientôt, c'est la rage qui s'empare du Gun Slinger, car les intentions de cet étranger sont à l'évidence hostiles...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Spawn a connu une foule de séries dérivées dans les années 2000 et son créateur, Todd McFarlane, remet le couvert avec, notamment ce Pistolero qui, jusqu'ici, s'était contenté de faire de brèves apparitions. Le voilà désormais propulsé au devant de la scène, tout comme propulsé dans le temps puisqu'il évolue à l'origine en 1849, parmi ces pionniers qui partirent du Nouveau-Mexique pour s'installer en Californie, les fameux 49ers. Alors la première chose qui saute aux yeux, c'est bien le cas de le dire, c'est le graphisme de Brett Booth qui nous remet directement dans l'ambiance Image Comics. Les pages saturent l’œil, entre fourmillement de détails et couleurs vives et leur découpage donne très souvent ce bon vieux feeling « in da face ! », parce que c'est aussi ça dont on parle, ça cartonne en permanence ! Tout comme Simmons, ce Pistolero est mû par la vengeance et les flashbacks révèlent son triste passé et le drame dont il ne s'est, lui non plus, jamais remis. Action et baston sont donc les deux piliers de ce volume, mais on notera aussi une pointe d'humour. Un humour de situation qui fait franchement mouche, avec ce péquenot du XIXème siècle qui ne pipe rien à notre technologie actuelle et cumule quelques bourdes qui viennent détendre l'atmosphère, entre deux carnages façon steak haché. Alors si cette série dérivée ne contient pas vraiment de profondeur, elle s'avère pour autant diablement divertissante. Un bon fan service parce que c'est ici même qu'il y a peu de temps, il a eu affaire à une femme dénommée Dakota