L'histoire :
En identifiant un des assassins de sa sœur, le Pistolero pensait tenir sa vengeance, mais le coupable à ses yeux a trouvé un moyen de lui échapper. Pire encore pour le Hellspawn dont la malédiction remonte aux temps du Far West, sa victime expiatoire a négocié avec des anges sa protection et a permis à ses derniers de retrouver la créature infernale qui veut sa mort. Voici donc le Pistolero aux mains des guerriers célestes et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il passe un sale quart d'heure. Torturé, battu sans relâche, il va être mis à mort de la manière la plus cruelle qui soit, puisqu'un ange lui assène un tel coup de poing que sa cage thoracique est transpercée de part en part. Le necroplasme du Gunlslinger Spawn le maintient encore en vie, mais l'ange exterminateur s'apprête à lui arracher le cœur... C'est à ce moment là que surgit Al Simmons, le Spawn que les Anges redoutent par dessus tout. Et ils n'ont pas tort...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En créant le personnage du Gunslinger, Todd McFarlane l'a immédiatement rendu iconique. Mais il lui a fallu quelques années pour se convaincre que le Pistolero pouvait enrichir l'univers de son rejeton des enfers autrement qu'en lui consacrant des chapitres one-shot. C'est donc chose faite avec désormais une série régulière en cours et ses 4 volumes, et il faut bien dire que son coup est plus réussi que Scorched, la seconde série dérivée qui est éditée simultanément. Tel le Al Simmons des origines, notre Pistolero issu du temps du Western est mu par un unique moteur : la vengeance ! Ici, point d'amour maudit, mais une sœur lâchement assassinée. Qu'importe, depuis le début de Gunslinger Spawn, le spectacle est de mise et la recette est simple : de l'action et de la baston. Ces épisodes #19 - 24 n'échappent pas à la règle mais malheureusement, ils donnent aussi une impression de linéarité qui fait passer le scénario largement au second plan. Alors pour cette fois, la succession de scènes de combat amène un sentiment de « too much ». A titre d'exemple, on veut bien adhérer au fantastique et aux voyages temporels, mais se bastonner contre des dinosaures, fallait y penser... ou pas ! Heureusement, pour faire passer la pilule, il y a le dessin de Brett Booth, qui fait très fort. Son style nous fait penser aux débuts de Jim Lee et un peu aussi à ceux de Clayton Crain, excusez du peu ! Ses planches sont ultra dynamiques, souvent découpées en quatre bandes panoramiques. Alors pour cette fois, l'intérêt ne sera pas dans la psychologie du personnage mais bien dans sa capacité à botter des c... ! Un volume 100 % bad ass...