L'histoire :
Comme tous les ans, la ville de Barrow en Alaska voit le soleil l’abandonner durant tout un mois. Or, il y a trois ans de cela, un phénomène étrange s’est produit durant cette longue nuit : la quasi-totalité des habitants a disparu. Venant prendre la place de shérif vacante, mais aussi découvrir ce qu’il s’est réellement produit, Brian Kitka arrive accompagné de son fils. Après avoir rencontré Donna son adjointe et John Ikos un habitant, il découvre alors une partie de la vérité en lisant le journal du frère de ce dernier. Puis, alors que John se promène aux abords de Barrow, un être étrange se jette sur lui. Il a tout l’air du vampire décrit par son frère. John intervient et lui tire en pleine tête. Il rappelle alors à Brian qu’il est encore temps de partir. Le problème est que la décision traine et il est déjà trop tard. Le shérif et son fils vont devoir rester jusqu’au lever du jour, 30 jours plus tard. En ville, tout le monde se prépare. Une distribution d’armes et de munitions est proposée, des spots à lumière UV sont placés un peu partout. Durant la réunion, un des habitants leur présente sa nouvelle petite amie qu’il connaît depuis deux jours et qu’il a rencontrée sur le bord de la route…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvel épisode de la saga horrifique de Steve Niles, ce troisième tome est aussi le dernier dessiné entièrement par Ben Templesmith. Après le massacre de Barrow dans le premier volet, la campagne de Stella dans tous les Etats-Unis dans sa suite, nous retournons cette fois-ci là où tout a commencé. Ce point de départ narratif pourrait sembler un brin facile, mais le scénariste redistribue les cartes. Cette fois-ci c’est une véritable guerre à laquelle nous assistons, entre vampires et habitants de Barrow. Le récit ne met pas bien longtemps avant de faire apparaître les premières créatures et dès ce moment, l’ambiance est pesante, lourde voire même oppressante. Les rebondissements sont bien trouvés, on décèle une réelle volonté des auteurs de ne pas se cloisonner aux stéréotypes du genre. Le dessinateur australien est plus régulier qu’avant, son trait minimaliste associé à ses couleurs mêlant gouaches et informatiques fait merveille et apporte un aspect de froideur saisissant. Ainsi, les effets de sang ressortent encore mieux ! Cette histoire de vampires a de quoi effrayer les plus jeunes et pourquoi pas les autres, d’ailleurs… Car son ambiance survoltée et violente vous saisit les tripes, fait mal aux boyaux et vous glace le sang. Vivement le retour du jour…