L'histoire :
A Barrow, en Alaska, les habitudes ont la dent dure. Partagés entre le froid et l'obscurité, les habitants sont contraints à un phénomène dont ils se passeraient bien, à savoir les vampires. Pourtant, ces terribles prédateurs sont également devenus les proies d'un mystérieux chasseur. Les conditionnements atmosphériques de Barrow obligent les habitants à s'isoler un peu plus chaque jour avec la fermeture de l'aéroport et des contrôles militaires situés aux abords de la ville. Rob Huey, le responsable de la base aérienne, n’a pas respecté pour une fois ses engagements. Pour cause, un riche aventurier, Richard Denning, a largement payé cet homme pour que lui et sa famille viennent découvrir le grand frisson en voyant de véritables vampires ! Leur venue n'est pas du au hasard, puisque c'est en lisant le livre écrit par Stella, la femme du défunt Eben, qu'ils ont appris que ses créatures étaient belle et bien réelles. Or, bien évidemment, à trop s'approcher du danger, on finit par y laisser la vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
30 jours de nuit est un véritable phénomène dans le monde de la BD ! Avec son succès, cette série a en effet réussi le pari de relancer un genre peu populaire. Une adaptation cinématographique en a même été tirée, notons d'ailleurs que celle-ci est relativement honorable. Forcément, devant un tel succès, les créateurs Steve Niles et Ben Templesmith ont repris à plusieurs reprises leurs crayons pour créer de nouvelles intrigues à Barrow. Ainsi, le premier tome était une véritable claque, de la violence gratuite et brutale. Les suivants avaient su se montrer originaux et renouveler sans cesse notre intérêt. Avec ce quatrième épisode, les changements sont au rendez-vous… Bill Sienkiewicz (Elektra) reprend les crayons et les pinceaux de Ben Templesmith et nous offre une prestation visuelle… particulière. Son mélange entre traits épais et aquarelles aurait pu être réussi, sauf que chaque planche est quasiment illisible. On peine clairement à distinguer les formes ! Peut-être cet artiste a t-il cherché à retranscrire les tempêtes de neiges de Barrow ? Pour comparaison, le tome comprend en annexes deux historiettes dessinées par Ben Templesmith et là, le résultat est à nouveau concluant. Au niveau du scénario, Niles déçoit lui aussi. Cet habitué des récits horrifiques tombe dans la facilité et sert une histoire insipide et surtout qui n'apporte rien à la série et donc au genre en lui-même. Ce tome est une véritable déception car il n'arrive à aucun moment à éveiller un tantinet d'intérêt. Les tomes futurs rehausseront-ils le niveau ?
