L'histoire :
Katie, une jeune américaine, s'est inscrite sur un site où l'on peut échanger ses habitations. En surfant, elle aperçoit une maison située en Angleterre et propose à sa propriétaire, Emily, de sauter le pas. Sympathisant très vite, elles se donnent les indications nécessaires pour passer un agréable séjour et ce, de manière réciproque. Peu après, Katie débarque en Angleterre et arrive à Rowans Rise, une superbe maison ! Elle visite l'endroit et voit la chambre d'Emily, seul lieu où l'américaine ne doit pas entrer, question d'intimité. Cette prise de contact avec sa nouvelle habitation la réjouit au plus haut point. Katie tient à jour son blog et appelle même ses parents, histoire de savoir si tout se passe bien pour Emily dans son appartement. La première nuit se déroule difficilement pour Katie, pleine de cauchemars. Un peu comme autrefois... Alors qu'elle s'acclimate à la maison, visite les environs et en rapporte le tout sur un article, une coupure électrique se produit le soir. Katie remet le courant sur le compteur et constate que la porte de la chambre d'Emily est ouverte. Elle était normalement verrouillée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publié sous le nom de Rowans Rise entre 2015 et 2016 chez Boom Studios, La Malédiction de Rowans est un récit en 4 épisodes. Le scénariste et romancier Mike Carey est l'une des plumes bien connues des fans de comics pour avoir notamment écrit Lucifer, Celle qui a tous les dons ou encore The Unwritten mais aussi un long cycle des aventures d'Hellblazer. Appréciant les atmosphères lugubres, il n'est guère étonnant de le voir proposé avec La Malédiction de Rowans un autre récit de genre. L'histoire raconte comment une jeune américaine va percer les secrets d'une maison en Angleterre. Mike Carey étonne dès les premières pages par l'utilisation d'artifices modernes comme le blog, les apports liés à internet etc. Couplés à une narration très immersive, ils entraînent le lecteur dans une histoire qui passe du paradis à l'enfer. Ce début est une réussite manifeste et on imagine dès lors que Mike Carey va nous emmener dans des lieux inconnus et effrayants, de ceux que les amateurs du genre ne connaîtraient pas. Vers la moitié de l'album, la trame se fait plus classique, pas moins efficace mais plus prévisible. Les rebondissements s'enchaînent et ne provoqueront des sueurs froides qu'aux moins expérimentés. C'est un compère britannique de Carey qui se charge des dessins : Mike Perkins. Connu pour ses qualités d'encreur, l'artiste a gagné en reconnaissance lorsqu'il mit en images le roman Le Fléau de Stephen King. Son trait réaliste et assez sombre correspond parfaitement au registre. La Malédiction de Rowans dispose de sérieux arguments pour être apprécié des fans d'horreur, même si nous ne sommes pas passés loin d'une possible référence du genre.