L'histoire :
Un couple marche dans la rue la nuit tombée. Ils sortent tout juste du cinéma et s'amusent à échanger leurs points de vue sur le long métrage. Au coin d'une rue, ils tombent sur un policier ligoté à un poteau, le haut du crâne scalpé. La victime chuchote à l'homme venu l'aider de fuir. L'instant suivant, des fantômes indiens crient et se jettent sur le couple. Heureusement, un sauveur fait son apparition et neutralise les pseudo-spectres à coup de balles. Le couple en sécurité, Lobster Johnson sort de l'ombre. Il remarque que les agresseurs ne sont ni des indiens ni des fantômes... Au petit matin, Cindy, une journaliste du Herald Tribune sollicite les inspecteurs sur les lieux du crime. Elle a remarqué les marques en forme de pinces apposées sur le front de ceux qui s'avèrent être des criminels. Celle-ci poursuit son investigation et interviewe le voisinage, ce qui n'est pas du goût de tout le monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le tandem Mike Mignola-John Arcudi nous régale chaque année avec les nombreux récits se déroulant dans l'univers d'Hellboy. En marge des aventures de notre héros cornu et des agents du B.P.R.D., les auteurs ont aussi eu l'envie de raconter les péripéties de Lobster Johnson, un protagoniste ayant vécu dans les années 30 et qui aurait joué les justiciers. Avec une époque et une narration proche du pulp, il ne faisait aucun doute que la série Lobster Johnson conserverait ce ton atypique. Dès les premières pages du second volet, nous retrouvons cette atmosphère dérivée du Mignola-verse. Le héros croisera des fantômes indiens, des gangsters mais aussi un étrange ennemi capable de manier les flammes noires. Un élément qui rappellera de bons souvenirs aux lecteurs de B.P.R.D.... Visuellement, Tonci Zonjic rend une belle copie. Son trait se révèle un parfait compromis entre les écoles américaines et européennes (slaves en l’occurrence), offrant donc un résultat efficace et d'une grande lisibilité. La colorisation de Dave Stewart finit d'installer la série dans l'univers créé par Mike Mignola. Fan de Hellboy et consorts ou même de pulp-comics ? Lobster Johnson répond présent !