L'histoire :
En mission de reconnaissance dans l’espace, aux côtés du lieutenant Pearl, une clone walkyrie, Martha Washington constate que la Terre souffre. L’atmosphère est remplie de gaz mortels et des feux nucléaires ravagent certaines parties de l’Asie. Repérant un trou noir, elles décident de s’en approcher, mais un vaisseau venu de nul part leur tire dessus. Martha ordonne à Pearl de franchir le champs gravitationnel pour y échapper. A la sortie du trou noir, elles aperçoivent un énorme objet qui n'est autre qu'un robot désactivé. Sans craindre la moindre conséquence, Martha le remet en fonctionnement. Il dit s’appeler Big Guy et sa planète Terre, celle située de l'autre côté du champs gravitationnel, est loin d’être similaire à la leur. La pollution et la faim sont éradiquées. Washington écoute les dires du robot et en reste pantois. Alors que le trou noir se referme, pourquoi retournerait-elle dans un monde aussi vérolé que le sien ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir eu droit à la naissance et à la vie de Martha Washington, ce troisième et dernier album vient dévoiler les derniers combats menés par celle dont la destinée fut hors norme. Après plusieurs années de développements de sa série, Frank Miller s'est penché sur l’ultime étape de son héroïne. On lit donc ces 200 pages avec certaine émotion... Moins prenant que les deux premiers opus, ces derniers chapitres sont tout de même assez agréables à lire. Le créateur de Sin City débute par un clin à l’un de ses anciens titres, avec la présence de Big Guy. Signalons d’ailleurs que Dave Gibbons se sort magnifiquement du design complexe établi à l’origine par Geoff Darrow. Ensuite, Martha est confrontée à Vénus, une intelligence artificielle qui manipule les humains et essaie de les éliminer. Cela n’est pas sans rappeler les films Terminator, avec lesquels l'historiette partage le point commun d’être riche en action. L’album se conclut par un épisode (assez court) intitulé La mort de Martha Washington et là, tout est dit. Soulignons que Dave Gibbons aura réalisé une prestation d’excellente facture sur la totalité de la série. Là encore, le dessinateur de Watchmen est irréprochable.