L'histoire :
Nathan Cole a mis au point une machine qui permet la transférance, à savoir la téléportation d'individus, dans une autre dimension nommée Oblivion. C'est ainsi que plus de 10 000 habitants de Philadelphie ont disparu. De retour sur notre Terre, il a pris la décision de détruire cette machine qui, en réalité, était une sorte de catalyseur permettant d'accéder à une énergie jusque-là inconnue. Mais tout s'est vraiment compliqué lorsque Oblivion et notre planète se sont avérées perméables : si un bout de Philadelphia a été projeté là-bas, des organismes agressifs venant d'Oblivion ont également eu accès à notre dimension. Nathan a du répondre de ses actes et il a été condamné à la prison. Sa peine a été réduite car la communauté scientifique a pu exploiter le principe de son invention dans des buts thérapeutiques et il a été démontré que sa responsabilité dans la transférance n'était pas pleine et entière. Trois ans de cabanon, à l'issue desquels il rejoint ses amis, à la tête d'une Fondation qui puise dans Oblivion des ressources et des connaissances sans précédent. Mais l'équilibre des rapports entre les humains et les Sans-Visages, nom donné au créatures qui peuplent Oblivion, a été rompu. Ces derniers mènent en effet d'étranges expériences sur les hommes et les femmes qui ont été transférés par vagues à Oblivion...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Chapitres #19 à #24 pour ce quatrième volume de la série SF de Robert Kirkman. Alors si elle n'a pas l'intensité globalement folle d'un Walking Dead, l'idée maitresse -et somme toute assez classique- de la confrontation de deux mondes, le nôtre et celui inconnu d'une autre planète, fonctionne toujours bien, avec un jeu de miroir et d'allers-retours dans les deux univers. Des destins croisés et unis par de mêmes enjeux pour les Terriens, avec pour focale le devenir de deux frangins, et des tonnes de motivations qui restent encore mystérieuses chez ces E.T. que sont les Sans-Visage. Ce n'est pas un scoop : Robert Kirkman est habile et il construit ainsi son récit avec des fondamentaux du genre, ceux de la SF. Si bien que la série est moins spectaculaire que son récit apocalyptique à base de zombies, moins sombre et aux personnages moins torturée que Outcast, bien moins épique qu'Invincible, mille fois moins violente que Die ! Die ! Die !, pas fun du tout comme l'est Fire Power ou encore moins punchy qu'un Maître voleur, mais ça ne veut pas dire qu'elle est dénuée d'intérêt. A l'image des tomes précédents, ça se lit vite et bien. Et pour ce tome-là, ce qui devait arriver arrive, ce qui signifie qu'il y a de l'action et des rebondissements. Côté dessins, ça ne faiblit pas non plus d'un iota, Lorenzo de Felici continue à proposer des planches dynamiques sans faire dans l'hyper réalisme et les couleurs d'Analisa Léoni sont plaisantes avec une alternance de tonalités chaudes et froides qui épousent bien les ambiances recherchées par les différents théâtres d'action. Obliviong Song n'est sans doute pas le tube de Robert Kirkman mais son petit air résonne agréablement dans nos petites têtes de fans de comics... et de SF !