L'histoire :
En amont d’une nouvelle mission périlleuse, Lisa reçoit l’ordre de sa supérieure Jack d’aller récupérer dans un coffre un masque à oxygène. Celle que l’on surnomme Crash part donc chercher l’ustensile… mais dans la grande boîte se trouve également Lara, une petite fille seule capable de comprendre le langage de Lisa. Cette dernière convainc Lisa de l’emmener, en plus du masque, cachée dans son sac à dos. Elles se rendent ensuite sur les lieux de la mission initiale, mais la petite fille est kidnappée par un infralumpen. Lisa pourchasse alors l’être déformé et l’élimine. S’enfonçant toutes les deux dans le bâtiment, elles y découvrent un dépôt d’organes. Or, la mission est de détruire les lieux… Alors qu’elles ne s’y attendent pas, des hommes armés font leur apparition. Lara subit de plein fouet la première salve de tirs et son crâne explose sous une balle. Lisa est désespérée… de rage, elle tue chacun des gardes. Malgré la réussite de sa mission, Lisa ne peut s’empêcher de pleurer et ramène le corps de la petite Lara auprès de ses supérieurs, Mike et Jack. Celles-ci s’étonnent de voir que leur poupée a été sortie de son coffre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publié à l’origine sous le nom de Borderline, cette collaboration entre Carlos Trillo (L’héritage du colonel) et Eduardo Risso (100 bullets) est publiée dans nos contrées sous le nom de Point de rupture. Tous deux argentins, les compères ont multiplié les séries ensemble (Tabasco Blues, Je suis vampire…). Point de rupture nous propose quant à elle de suivre une sorte de Roméo et Juliette version futuriste et post-apocalyptique. L’univers décrit, d’obédience cyberpunk, est particulièrement violent ; la race humaine subit de plein fouet plusieurs fléaux : drogues, dictatures, groupes armés, etc. Le décorum rappellerait presque le Gunnm de Yukito Kishiro, ce qui n’est pas un maigre compliment. Le lecteur est profondément immergé dans cette ambiance sordide et nihiliste, où chaque personnage peut mourir à tout moment. Le scénario est décomposé en 13 chapitres, qui s’imbriquent bien ensemble et fournissent une histoire solide. Visuellement, avec ces encrages contrastés en noirs et blancs, on reconnaît immédiatement la patte d’Eduardo Risso. Ses influences de Frank Miller se font plus sentir que sur 100 Bullets, mais la grande qualité de cet artiste est la régularité de ses planches, toujours soignées. Point de rupture pourra toutefois paraître difficile d’accès… C’est pourtant série riche, dotée de nombreuses idées ingénieuses, qui donne au fur et à mesure, plus envie de lire la suite…