L'histoire :
Jet arrive chez Rachel et trouve son amie en train de faire la popote. À l'odeur, elle a un sentiment de dégoût et s'interroge sur ce que prépare Rachel. Dehors, dans le jardin, la petite Zoé joue avec des rats qu'elle a capturés. Elle les jette un par un dans la poubelle en leur ayant au préalable mis un pétard allumé dans la gueule. Quelques minutes après que Rachel ait demandé à Zoé de cesser cette pratique barbare, elle voit débarquer sa tante Johnny qui vient de sortir fraîchement de l’hôpital et qui est assisté par Earl. Lorsque sa tante entre enfin, Rachel ramène sa préparation. Elle explique qu'il s'agit d'une concoction à base de plantes et qu'elle devrait faire disparaître les blessures et autres cicatrices qu'elles se sont faites dernièrement en mourant. Rachel évoque aussi Carol, l'ancienne compagne de Johnny qui les a empoisonnés avant de se suicider. Le mot qu'elle a écrite dans ses derniers instants ne lui ressemble pas et a tout l'air d'avoir été écrit par quelqu'un d'autre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Terry Moore s'amuse comme un petit fou à disséminer les secrets autour de Rachel Rising. Avec ses héroïnes mortes et cherchant une explication à leur retour à la vie, l'artiste joue avec les faux semblants et parvient à surprendre les lecteurs depuis le début de la série. Après un quatrième opus saisissant, Terry Moore prend un peu plus le temps de replacer ses personnages à travers son intrigue. Maintenant que Rachel, Jet et Johnny ont conscience qu'elles ont été piégées, elles vont devoir découvrir qui a tué Carol, tout ça en faisant confiance à la troublante adolescente nommée Zoé. L'histoire avance progressivement et l'auteur glisse ici et là de nouveaux éléments à prendre en compte. Intéressant, le récit se joue de certaines ambiguïtés afin de mieux nous immerger dans l'univers effrayant qu'est la ville de Manson. L'artiste américain est comme toujours exemplaire au niveau de son coup de crayon, aussi subtil que précis, aussi détaillé que splendide. Cet opus de Rachel Rising se veut peut être plus comme une transition, mais cela n'en enlève pas pour autant sa qualité intrinsèque.