L'histoire :
Une femme à cheval approche d'une maison isolée dans les bois. Lilith est venue rendre visite aux McKenna et plus particulièrement à leur fille, Bryn Erin. L'accueil de la part de la mère est froid et Lilith se fait rapidement traiter de sorcière. Descendue de son cheval, elle évoque le fait que Bryn Erin est spéciale et combien la Bible a été écrite pour des personnes vivant à une autre époque. Alors que le ton monte, Lilith prononce rapidement une formule forçant la mère McKenna à se réfugier dans le silence. Bryn Erin sort alors de la maison et s'approche de la prétendue sorcière. Cette dernière, en voyant la plume d'un oiseau tomber du ciel, la saisit entre ses mains et l'approche de sa bouche. Le volatile tombe alors lourdement, mort. Bryn Erin le ramasse et, à son tour, met l'oiseau près de sa bouche. L'animal revit alors et s'envole. La mère McKenna est loin d'être ravie de ce qu'elle vient de voir. Son mari arrive alors et menace Lilith d'une fourche... Rachel ouvre doucement les yeux. Certains souvenirs très profonds lui reviennent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un certain manque de souffle dans le précédent tome, Terry Moore retrouve toutes les qualités qui nous avaient comblées dans Rachel Rising. Ce quatrième volet s'ouvre sur un flashback aussi surprenant que saisissant. Si souvent nous avions l'impression de suivre le déroulement des intrigues, l'auteur nous dévoile à présent quelques explications aux curieux phénomènes qui courent dans la ville de Manson. En procédant ainsi, Terry Moore réinstalle le climax ambivalent de son récit, entre horreur et terreur. Les révélations intervenant dès le début de l'album permettent d'appréhender la série différemment et surtout, d'emmener les personnages vers une confrontation qui risque d'être éprouvante pour eux comme pour nous. Les fans de Strangers In Paradise trouveront même un petit clin d'œil à leur titre favori. En plus, Terry Moore livre probablement son album le plus réussi sur la série du point de vue visuel. Son trait est d'une finesse impressionnante et d'un vrai souci du détail. Rachel Rising termine son premier cycle de façon optimale et laisse augurer du meilleur pour la suite.