L'histoire :
Il y a longtemps, à Brudka, petit village entre les Carpates et la Mer noire. Le Professeur JT Meinhardt, de l'université d'Ingolstadt, qui rêvait joyeusement de choux et de lapins, s'est réveillé brusquement pour découvrir qu'il n'était pas seul. Il était là, dans sa chambre. Énorme. En train de fouiller dans sa bibliothèque. Un vampire ! Le professeur, en vociférant, fit disparaître le monstre, qui s'enfuit par la fenêtre. Monsieur Knox, le fidèle compagnon du professeur, arriva trop tard mais comprit tout de suite la nature de la visite qu'ils venaient de recevoir. Et ce n'était pas bon signe du tout. Cela voulait dire que le comte Golga était en courant de l'expédition qu'ils menaient afin de le faire disparaître de la surface. Quelques kilomètres les séparaient de la demeure du suceur de sang, mais était-ce le bon moment pour l'attaquer, alors que ce soir même, ce sera la nuit de Walpurgis? La nuit du diable, célébrée par la maison Golga depuis cinq siècles... Ce que le comte ignore, c'est que le professeur et son acolyte comptent bien s'adjoindre les services de M. Higgins, un vieil homme retiré depuis des dizaines d'années dans un couvent et qui prétend se changer en loup certaines nuits...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Mike Mignola a su étendre -c'est le moins qu'on puisse dire- l'univers fantastique de Helboy pour proposer quantité de récits fantastiques s'inspirant du folklore de presque toutes les cultures, certains de ses lecteurs expriment le sentiment que «ça tourne un peu en rond». Avec cette nouvelle série, il est allé chercher Warwick Jonhson-Cadwell, artiste britannique, pour amener un peu de sang neuf, ce qui tombe bien pour des histoires de vampires ! Alors certes, c'est difficile de faire surprenant quand on marche sur les pas de Bram Stoker mais au moins, Mike Mignola sait rendre hommage à l’œuvre originale, sans en faire une pâle resucée. La première histoire qui lance cette nouvelle série est un vrai régal. D'une part, pour ce qui est de la narration, car tout renvoie au roman Dracula, sans grandiloquence, et d'autre part, l'effet de «surprise visuelle» joue à plein, tant le graphisme Warwick Johnson-Cadwell se situe du côté des codes européens et non des comics US, avec ses têtes ou pointues ou rondes comme des patates, ses traits qui vont à l'essentiel et ses perspectives déformées. Puis le dessinateur (croisé dans dans 21st Century Tank Girl) s'émancipe du boss pour signer les deux autres histoires en auteur complet. Forcément, l'écriture est différente, à vrai dire un peu moins prenante pour le second récit mais le bougre de british a du talent et très vite, on le sent à l'aise également avec le scénario. Si bien que le duo de chasseurs de longs crocs s'enrichit rapidement d'une présence féminine qui n'a rien d'artificiel. En conclusion, ces aventures du Professeur JT Meinhardt et de son assistant M. Knox sont agréables, divertissantes. En un mot : convaincantes !
