L'histoire :
Jusque-là, les Spawns étaient censés agir seuls. A chacun sa malédiction, à chacun son destin pour trouver sa rédemption. Alors nul ne pouvait imaginer que Miss Spawn, le Rédempteur, Le Pistolero et le Spawn Medieval allaient s'associer pour prêter main forte à Al Simmons. Jessica Priest a en effet bien des points communs avec celui aux côtés desquels elle se bat désormais, sous le costume de Miss Spawn. Ancienne militaire, tout comme lui, elle a tout plaqué à la mort de Jason Wynn, lui-même responsable de l'assassinat de Simmons. A part ce dernier, nul ne connaît l'identité du Rédempteur, un Ange ou plus exactement un guerrier céleste. Et seul Spawn sait également pourquoi il a choisi de rejoindre une armée de Hellspawns... Marc Rosen est un journaliste qui s'est allié depuis un moment à Spawn, à l'époque où le symbiote avait « investi » Jim Downing. Poussé par sa curiosité, il a enfilé le casque du Spawn Medieval et est maintenant investi de ses pouvoirs... Enfin Javier, le Pistolero, a été arraché à son époque, celle du Far-West. Il apprécie certes les armes à feu modernes, mais il a du mal à comprendre notre époque et, plus inquiétant, à suivre la logique d'un groupe. Tous constituent pourtant l'Escouade Infernale. Ils sont les écorchés vifs. Ils sont les Scorched !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On va vous parler d'un temps que les moins de 20 ans ne connaissent peut-être pas, celui où Todd McFarlane avait élargi l'univers de Spawn avec une palanquée de séries dérivées. On pense en premier lieu aux excellents Sam & Twitch ainsi qu'à leurs enquêtes, à Spawn the Dark Ages, à sa brutalité associée à sa puissance graphique, à Spawn Undead et son côté croque-mitaine, à Curse of the Spawn qui flirtait avec le gore ou au splendide (et court) Godslayer. On peut aussi citer l'album à la marge de la série, qui consacre les architectes de la peur et le talent d'Aleksi Briclot. Alors bien des années plus tard, le canadien remet ça, en particulier avec Spawn Gunslinger et désormais cette escouade d'écorchés. Et il faut l'avouer, ce n'est pas une franche réussite qui s'annonce avec Scorched. Côté dessins, pas grand chose à dire. Stephen Segovia et Paolo Siqueira font le boulot, sans pour autant casser des briques. Et sans non plus leur manquer de respect, ils font partie des seconds couteaux de l'industrie des comics. On se dit que le temps où McFarlane allait dénicher des talents comme Ashley Wood, Ben Templesmith, Clayton Crain et tant d'autres est peut-être bel et bien derrière lui, car il n'avait pas hésité à leur confier des chapitres de ces séries dérivées, à l'époque. Visuellement, on est très, très loin de la qualité de ces auteurs là... Quant au scénario, d'une part il n'amène vraiment pas grand chose à la série King Spawn à laquelle il se rattache et il peut surtout se résumer à une team-up qui débarque et bastonne, éventuellement se fait bastonner. Voilà, on ne vous en dira pas plus parce qu'on n'a pas grand chose à en dire de plus : pas de tension dans le récit, qui mérite donc peu d'attention... Sauf à affirmer que les complétistes du Hellspawn suivront pour avoir l'intégrale de cet univers... Ils seront amenés à en acquérir un pan qui, sans changement à venir, pourrait en être le plus faible.