L'histoire :
Cet album contient les épisodes #213à #218 de la série Spawn :
Jim Downing ignore tout de son passé. Il ne sait même pas si ce nom est vraiment le sien. Sorti d'un coma de plusieurs années, son dossier médical semble ne jamais avoir existé et les médecins qui le traitaient ont depuis disparu... Encore plus troublant : il détient des pouvoirs dont il ignore tout, mais arrive, d'un simple contact, à guérir des patients diagnostiqués comme incurables. A la recherche de son passé, il médiatise ses exploits. Le Vatican se met même à s’intéresser à cette affaire. Dans le même temps, dans un bureau de la C.I.A., une responsable convoque officieusement un agent. Le dossier Downing est évoqué comme un problème. Une sorte d'agent dormant qu'il va falloir replacer au frigo, en effaçant toute trace de sa réactivation. En dix jours, cinq personnes qui ont approché Downing, de près ou de loin, sont abattues...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce troisième volet, on a maintenant deux certitudes. La première est que Todd McFarlane a tout gagné en misant sur le travail photo-réaliste de Szymon Kudranski. Même si c'est le canadien qui détermine depuis toujours la charte graphique de Spawn, le graphiste polonais a remis les compteurs à zéro en se démarquant nettement de tout ce qui avait été fait avant lui. Ce n'était pas gagné d'avance quand on connaît la liste des dessinateurs talentueux qui ont contribué au succès et la longévité de la série... La seconde certitude, c'est que le reboot de la série «casse» volontairement l'image qui collait jusqu'à présent au Hellspawn : un titre d'action bien bourrin, avec une pointe de mysticisme. Depuis que Jim Downing a supplanté Al Simmons, le récit est très orienté polar, un peu à la façon des Sam & Twitch. Et tout est conçu pour ressembler à un feuilleton cinématographique. Des temps morts, jouant sur une ambiance lourde et les secrets que cache le passé de Downing. Puis des passages où tout semble éclater. Le sort de Downing étant intimement lié à celui des Spawns, les indices sont aussi rares que les oasis dans un désert, ce qui donne aussi à certains chapitres une impression de lenteur. Puis, soudainement, tout bascule dans l'horreur, comme dans ce dernier épisode, où un Malebolgia sous les traits du Streum s'en prend au Violator et à notre anti-héros ressuscité ! Si on excepte quelques petites longueurs, cette nouvelle brassée d'épisodes, au superbe visuel, a bien de quoi satisfaire le lecteur.