L'histoire :
New-York. Le Bowery sous la pluie. On dirait que toute la ville est malade, comme grippée, et que ça emporte tout… Dans une ruelle obscure, une gamine blonde court à perdre haleine, jusqu’à faire face à une silhouette masculine et massive. Ethan, c’est le nom de la blondinette, vient de croiser la route de Marc Simmons, un agent du FBI. Il tente de la réconforter mais elle lui dit ne pas en avoir besoin. Lui doit infiltrer un bâtiment, pour faire tomber des trafiquants d’organes. Son cellulaire est en panne et il ne devra pas compter sur des renforts. Ce qu’il ignore, c’est qu’il vient de croiser un Ange, dont les dessins ne sont pas vraiment humanistes. En effet, lorsque le Ciel et l’Enfer sont en guerre, le sort des humains est finalement assez secondaire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La disparition du bimestriel Les Chroniques de Spawn ayant privé le lectorat français des aventures du rejeton des Enfers, cet album cristallisait logiquement les attentes des fans. Un peu comme si la denrée devenue rare n’en était que plus précieuse. Sans même parler du fait, Cocorico, qu’il s’agit d’un second récit confié à des auteurs français ! Notons cependant que contrairement au Spawn : Simonie, McFarlane tient les rênes du scénario avec Arthur Clare (alias Jeff Porcherot). Ainsi, même si cet épisode reste bâti sur une architecture classique, l’histoire ne souffre pas d’une narration hachée, caractéristique du premier "French Spawn". Nous ne vous livrerons aucun détail, car on préfère entretenir le mystère, mais sachez que si ce comics n’est pas un chef-d’œuvre, il n’est en rien décevant. On y retrouve en effet la patte McFarlane, qui aime à mélanger une touche de polar avec un brin de mysticisme et une très grosse pincée de fantastique. Le tout afin de proposer un divertissement marqué par un visuel fort. Doit-on rappeler qu’il a d’abord dessiné son personnage, avant de le confier à quelques artistes ayant depuis acquis des lettres de noblesse (Greg Capullo, Brian Haberlin, Ashley Wood, Ben Templesmith, entre autres) ? C’est tout l’avenir qu’on souhaite à Briclot, tant ses planches sont captivantes. Si l’ambiance est plombée, si les cieux se déchirent, si le feu des Enfers surgit du Hellspawn, c’est à lui qu’on le doit ! Enfin, pour conclure, on gage que le lecteur qui ne connait pas la série y trouvera un avant-goût infernal. Le goût du reviens-y !