L'histoire :
Sur les planètes du système de Tython, la guerre fait rage entre les Je’daii et l’Empire infini des Rakata. Ces derniers envoient sur la planète Shikaakwa, leurs guerriers mutants les Déchiqueteurs, à l’assaut des différents mondes à ravager. Xesh se bat aux côtés des guerriers Je’daii qui apprennent à déchaîner le côté obscur de la Force en maniant leur nouvelle arme : le sabre-force. Les Je’daii, commandés par l’ex paria exilé Daegen Lok, remportent la bataille de Shikaakwa mais à quel prix : de nombreux guerriers sont morts au combat. Il a fallu déchaîner le côté obscur de la Force et, si certains en sont satisfaits, d’autres se sentent coupables et regrettent que l’équilibre soit rompu. Cette défaite sème le doute dans l’Empire Rakata où quelques chefs de guerre remettent en cause l’autorité du prédeur. Profitant d’un court répit entre deux combats, Xesh et la jeune je’daii Shae Koda s’avouent leurs sentiments. Tout semble possible, la victoire finale est à portée de sabre mais, dans l’ombre, des traîtres s’agitent et Rakata s’apprête à reprendre la main.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Clore une trilogie n’est jamais chose aisée, notamment dans l’univers de Star Wars. Après deux volumes très réussis, il fallait terminer en apothéose ce qui semble être le cas ici. Tous les éléments sont en place et le lecteur connait désormais les forces en présence. Les auteurs jouent habilement sur l’ensemble de la palette des sentiments, de l’amour à la haine, de la trahison au sentiment de culpabilité. Nous avons déjà souligné l’absence de manichéisme des personnages qui sont à la fois généreux et remplis de rage. La Genèse des Jedi montre déjà très bien combien l’équilibre de la Force est précaire et facilement remis en cause lorsque les ambitions se révèlent. John Ostrander et Jan Duursema savent très bien jouer sur l’ambiguïté et démontrer que, malgré la noblesse du but à atteindre, les Jedi n’y parviennent qu’au prix de compromissions et de renoncements. Les dessins de Jan Duursema ont toujours autant de force et de limpidité aussi bien lorsqu’il s’agit des combats aériens ou de rendre les expressions des protagonistes. Il est d’ailleurs servi par un très bon coloriste, Wez Dzioba, qui accentue la puissance du trait. En refermant cet ultime opus de la trilogie de la Genèse des Jedi, on ressent un sentiment de satisfaction. Cette saga remplit fort bien son rôle introductif et porte bien son titre de genèse. On aimerait évidemment en savoir plus sur les sauvages et cannibales Rakata, sur le destin du couple formé par Xesh et Shae Koda et surtout, on est frustrés d’être déjà arrivés à la fin de l’aventure. La Genèse des Jedi est donc une réussite du début à la fin. A conseiller aux amoureux de Star Wars et aux lecteurs de récits de science-fiction bien construits.