L'histoire :
Tony Chu arrive comme tous les matins aux bureaux de la R.A.S. lorsqu'il voit qu'un type installé à son bureau. Le cibopathe lui demande de dégager, mais Mike Applebee, directeur de la R.S.A., l'avertit qu'il est viré ! Tony n'a pas le temps de s'opposer, qu'il apprend que son nouveau service sera la circulation. John Colby est lui aussi affecté à un autre service... Le nouveau poste de Tony ne risque pas de lui plaire, vu que son nouvel uniforme comprend un kilt et un gyrophare sur son casque. Heureusement, l'ambiance de travail est loin d'être celle qu'il a connu jusqu'ici. C'est même tout l'opposé : le Lieutenant Marshall Mello l'adore déjà. C'est donc à un nouveau quotidien que s'habitue Tony, fait de contraventions ou d'assistance à la population. Alors qu'il est en train de faire des remontrances à une bande de jeunes, Tony reçoit un appel. C'est sa sœur, qui l'avertit que sa fille, Olive, a disparu depuis plusieurs jours...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le pauvre Tony Chu n'a décidément pas de chance. Être cibopathe (il peut retracer l'origine et la nature des choses qu'il ingère) est loin d'être fantastique au quotidien. Il ne peut pas manger ce qu'il veut, son chef à la RAS lui fait avaler n'importe quoi, de l'excrément à un extraterrestre, afin d'en connaître les origines. En plus, ses dons attisent toutes les convoitises. Après 4 opus où notre héros vivait de drôles d'aventures, le scénariste John Layman le bouscule encore plus. Tony Chu change cette fois de service et passe à la circulation. Puis sa fille est enlevée et enfin, c'est à son tour de devenir l'otage de drôles d'énergumènes. Inspiré, le récit de Layman retrouve un peu de la fraîcheur et de la naïveté des débuts. Tony Chu encaisse sévère et on observe cela avec un plaisir non feint. Les situations dans lesquelles le héros se retrouve sont délirantes et les fans de la première heure seront ravis. Tony Chu détective cannibale, c'est aussi une galerie de personnages de second rang, tous aussi cintrés les uns que les autres. Layman s'appuie sur le trait cartoonesque et très personnel de Rob Guillory. Le jeune artiste participe par ce biais à l'aspect décalé de la série et offre une prestation d'une régularité impressionnante. Moins pantouflard que le précédent volet, la série repart sur de bons rails et donne clairement envie de dévorer les prochains opus, dans lesquels un certain Poyo devrait se faire une jolie place...