L'histoire :
Tony Chu n'a pas eu de chance ces derniers temps. Le cibopathe a été muté dans un autre service, sa fille a disparu et lui-même est dans un état grave à l’hôpital. Kidnappé puis tabassé, le pauvre homme est totalement inconscient. Amelia reste à ses côtés la majeure partie de ses journées à pleurer en attendant le réveil de son bien aimé. Antonelle, la sœur de Tony que tout le monde appelle Toni, lui rend aussi visite. Elle attend d'être seule avec lui pour le mordre à la main. En effet, Toni est cibovoyante, c'est à dire qu'en mordant un individu, elle peut prédire les événements futurs. Or, elle est rassurée quelques instants après. Chow Chu, leur frère, est lui aussi venu voir Tony. Enfin, il est plutôt venu demander un service à sa sœur. Le cuisinier voit l'un de ses concurrents s'emparer progressivement des tableaux de Buongiovanni, un peintre culinaire capable d'insuffler du goût dans ses peintures. Barnabas Crimini, l'ennemi de Chow, aurait l'intention de faire des faux, des copies de ses œuvres majeures de l'art culinaire. Une chose inacceptable...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le pauvre Tony Chu a bien dégusté dans le précédent album. Il faut dire que niveau malchance, le héros cibopathe a cumulé une mutation professionnelle injustifiée, la disparition de sa fille et surtout son propre kidnapping où il a été torturé et roué de coups. John Layman offre à son protégé un peu de repos dans ce sixième opus intitulé Space cakes. En effet, Tony est remplacé au pied levé par sa sœur jumelle, Toni, que l'on découvre véritablement ici. Un nouveau don est ainsi montré au lecteur avec la cibovoyance, une capacité permettant lorsque l'on mord quelqu'un de voir son avenir. Si l'on pouvait penser au départ que ces chapitres seraient accessoires et donc de transition, il n'en est rien. Certes, le récit met un peu de temps à se mettre en place mais très vite, la menace du vampire réapparaît. On en apprend plus sur ce dernier et il nous tarde de le voir plus encore dans les futurs albums. Et puis il y aussi la présence du super poulet Poyo. Ce personnage délirant à souhait provoque à chacune de ses apparitions une sorte de plaisir instantané tant sa brutalité reste peu commune ! Au final, c'est encore un bon opus de Tony Chu que nous offre John Layman, avec en outre un rebondissement assez énorme dans la dernière partie. Rob Guillory fait encore preuve d'une grande qualité dans ses dessins. Ces derniers sont toujours irréprochables et son trait si personnel ! Une série à ne pas rater !