L'histoire :
Elle est là. Une épouvantable infection cosmique, qui choisit ses hôtes sans discrimination, tout comme ses proies, ensuite. Sans résistance, elle se répandra, elle enflera, encore et encore. Et ce mal a un nom : Kaiju. D'autres formes d'intelligence extraterrestre luttent contre les kaiju et Jason a accepté d'être investi d'une force sans pareille pour contrer la menace qui s'étend sur le monde. Un pouvoir qui se révèle de lui-même en présence de ce mal et qui lui permet de devenir un guerrier de dizaines de mètres de hauteur, dont les coups peuvent s’avérer plus puissants que la puissance détenue dans une bombe A. Mais cela fait des années qu'il n'a pas un jour de repos. Des années passées loin de sa famille. Des années au milieu de la foule, pour la protéger dès qu'il repère un organisme infecté. Et ce qu'il ne comprend pas, c'est que depuis sa rencontre du troisième type, depuis qu'il est investi de cette mission et de ces pouvoirs, silence radio. Il ne sait donc pas quand tout cela finira, si un jour cela finit. Tout ce qu'il sait, c'est que la menace est bien réelle.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Jammes Harren est un dessinateur qui a su se faire remarquer par son style brut et puissant, tout en dégageant un sentiment qui associe l’équilibre et le dynamisme de ses compositions graphiques. Un costaud qui a son style, en quelque sorte. Rien d'étonnant à ce qu'il ait donc signé chez de grands éditeurs et qu'on lui ait confié un joli paquet de couvertures. Depuis le début de sa carrière, on peut se souvenir de quelques épisodes sur Conan le Barbare, plus encore de Rumble (chez Glénat) et encore BPRD. Et voici donc Ultramega, une production Image Comics éditée sous le label bien punchy Skybound. Et cette fois-ci, c'est en auteur complet qu'il officie, confiant les couleurs à l'éminent Dave Stewart. Oui mais voilà, on peut être excellent dessinateur, devenir excellent scénariste est une autre paire de manches. Qu'on soit clair, ces quatre premiers chapitres de la série sont loin d'être catastrophiques, mais on leur reprochera un manque cruel d'originalité. Des histoires de monde au bord de l'apocalypse, où les humains sont voués à survivre à des bestioles venant de l'espace qui les infectent, on en trouve excessivement pour ne pas devenir exigeants avec le genre. Et si Ultramega s'avère spectaculaire à souhait, il sonne pour l'heure bien creux. En effet, une fois l'effet de curiosité passé, le récit ne soulève pas la passion. La faute à cette recette éculée : un virus, des mutations, la catastrophe et un sauveur potentiel qui vit un drame familial. Ajoutez une touche d'hyper violence et de gore qui ponctuent chaque combat et le résultat nous a laissés bien sceptiques. Sauf à être ultrafan de SF, on ne peut que vous dire que ça n'est pas ultraméga bon...