L'histoire :
Toujours en train de siroter une bière et de fumer une clope dans son troquet habituel, La ruelle sombre, Wormwood discute avec ses amis Phébée et Pendule, lorsqu’un gigantesque tremblement se fait sentir. Au moment de la seconde vibration, Wormwood est sûr qu’il ne s’agit pas réellement d’un séisme. Cela se confirme : un portail dimensionnel est en train d’être forcé par une menace qui, il en est sûr, est d’ordre tentaculaire. Le gentleman zombie demande alors à ses amis et à Medusa de réunir le maximum de personnes pour éliminer tout ce qui sort du portail. Puis il se retourne chez lui s’équiper en conséquence. Alors que d’énormes pieuvres tentaculaires volantes sortent du portail, tous ceux qui possèdent une arme tirent à vue. Mais la quantité énorme d’ennemis à abattre rend la tâche compliquée… Les calamars contaminent très facilement leurs adversaires et sont donc de plus en plus nombreux. Wormwood arrive enfin, pilotant un robot équipé d’armes de destruction massive de tentacules !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Issu de l’esprit tortueux de Ben Templesmith, Wormwood est une série absolument jouissive. En racontant les aventures d’un ver aux pouvoirs insoupçonnés, dirigeant les différents macchabées qu’il investit, l’auteur australien croise deux de registres de prédilection, à savoir l’horreur et l’humour. Impossible de lire ce titre sans, à un moment ou un autre, ne pas pouffer de rire : des dialogues complètement décalés, des rebondissements fantasques et une violence ouvertement exagérée. Wormwood possède une véritable originalité. Après Gentleman zombie et ça fait mal quand je fais pipi, voici donc la troisième mésaventure intitulée L’invasion des tentacules. L’histoire raconte l’irruption sur Terre de monstres tentaculaires (une récurrence chez Templesmith) provenant d’une autre dimension et que l’on avait entrevu dans l’opus précédent. Trash, drôle et particulièrement efficace, l’auteur montre tout son talent au niveau de la narration qui se révèle plus efficace qu’au tout début. Il n’oublie d’ailleurs pas les apparitions de personnages au second plan, comme la farfadette (on dit comme ça ?) ou encore Trotski ( !! ), mais aussi l’arrivée de sauveurs pour le moins inattendus. Faisant une fois encore profiter de son style visuel alambiqué et atypique, mais toujours impressionnant, Templesmith propose au final un récit divertissant, conseillé aux lecteurs avisés et à ceux qui aiment les calamars.