L'histoire :
Harry est parvenu à remonter jusqu'à sa "voix", cet homme qui l'envoyait participer aux "jeux" contre de l'argent. L'ancien militaire a réussi à tuer son commanditaire mais ce dernier l'a laissé dans un état de santé déplorable. Alors qu'il est en soins intensifs à l'hopital, Harry est exfiltré des lieux par de faux membres du personnel. Il reprend ses esprits, alité et une splendide femme aux cheveux roux lui parlant et prétendant être sa femme. En réalité, celle-ci a été employée par le Sénateur Al Jacklin pour assister Harry dans ses futures parties de jeux mortels. En effet, l'élu a fait venir l'ancien militaire aux USA pour qu'il puisse faire fructifier son argent. Le deal est très simple : si Harry accepte de travailler pendant un an pour le Sénateur, il pourra ensuite partir libre comme l'air. Harry n'hésite pas longtemps mais son goût pour faire couler le sang va très vite posé quelques problèmes aux autres organisateurs de ces macabres parties...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si l'on avait quitté en bien fâcheuse position Harry à la fin du précédent tome de L'exécuteur, les auteurs John Wagner et Arthur Ransom n'en ont pas pour autant fini avec lui. Sorti de sa retraite par l'un de ses anciens collègues et amis, le héros s'est retrouvé embrigadé dans un jeu mortel où, pour remporter beaucoup d'argent, il doit éliminer la cible désignée. Là où la donne est excitante c'est que sa cible le traque également. Après la Grande-Bretagne, le scénariste John Wagner a choisi d'envoyer Harry aux Etats-Unis et s'il fait forte impression dès son arrivée, son attitude ultra-violente et son penchant à répandre la mort lui rapportent autant d'argent que d'ennuis. Bénéficiant d'une narration toujours aussi millimétrée, ce second tome montre une capacité à nous immerger dans ce déchaînement de coups de feu et de sang avec une facilité déconcertante. L'impression que l'auteur nous place parfois au côté des commanditaires de ce jeu est assez troublante. Montant graduellement en puissance, le récit va prendre une tournure légèrement différente de celle que l'on aurait pu attendre, ce qui nous fera scruter de prêt l'arrivée du prochain album. Le style réaliste d'Arthur Ransom est toujours très impressionnant et participe à la réussite de ce thriller méconnu mais qui gagne vraiment à être lu. Il n'y a pas de quoi être surpris que le réalisateur Nicolas Winding Refn ait déclaré il y a quelques années vouloir adapté le titre sur grand. À ne pas manquer.