L'histoire :
Ray Tuttle, brocanteur et ancien dessinateur de talent est le père d'Emily, une fille d'une dizaine d'années, introvertie et souffre douleur de ses camarades de classe. Elle a en effet mal vécu l'accident ayant emporté sa maman et rendu infirme son père quelques mois plus tôt. Lui, voue une haine tenace vis à vis du promoteur Nelson Hataway, responsable d'après-lui de cet accident lui ayant coûté les deux mains. Le masque trouvé dans un terrain vague, apporté par une vieille dame à la boutique contre un peu d'argent, va lui donner le sentiment de pouvoir assouvir sa vengeance. C'est cependant sans compter sur la bande des nazis d'Erich, et des autres triades, tous à la recherche du précieux objet, ainsi que sur les effets pervers de l'artefact diabolique. Au final, ce dernier finira tout de même sa course folle rangé dans un coffre à la banque. Mais un voleur braque la dite banque. Cerné par la police, il n'a d'autre choix que de se couvrir du masque et invoque un univers parallèle afin de s'échapper. Au même moment, le général Blair, responsable d'une base secrète où est étudié un Vortex, décide d'en finir avec la vie et se jette à l'intérieur. Il va tomber sur Big Head et leurs ennuis à tous deux vont commencer... sans parler de la résurrection du premier Big Head...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A la poursuite d'octobre vert écrit par Evan Dorkin, ouvre le bal de ce volume 3 et reprend les choses dans une suite plus ou moins directe des précédents événements. Si l'on est habitué aux courses poursuites entre pseudos gentils ayant souffert, et méchants, avec dénonciation, une fois n'est pas coutume, des travers d'une société américaine à deux vitesses, la nouveauté réside dans l'utilisation de l'élément enfantin, par le biais de la jeune Emily. Celle-ci, victime de harcèlement, finira en effet par revêtir elle aussi le masque tout puissant, assouvissant sa propre vengeance, mais réalisant que cela n'arrange en rien le quotidien, quoi que. Le dessin typé 90's de Peter Gross sied bien à cet épisode plaisant. L'indigestion guette par contre quelque peu au moment du second chapitre, concocté par Robert Loren Fleming. Bien que le dessin un peu plus moderne réalisé par Gary Erskine soit agréable, il est en effet difficile de ne pas être désarçonné par ce méli-mélo visitant le multiverse DarkHorse et enchaînant les rencontres de personnages de la licence : Hero zero, Long Tiger, Ghost, Avram, BarbWire, Grace, Warmaker...Toujours est-il que cette mise en abîme rocambolesque retombe sur ses pattes avec un certain brio et nous cloue le bec au final. Mais quelles montagnes russes ! Le chapitre de conclusion apporte une touche d'humour zombie plus équilibrée et bienvenue, savamment concoctée et dessinée par John Arcudi et Dough Mahnke. Un volume à haut voltage, mais, allez-y, « c'est ma tournée » !
