L'histoire :
La fille maudite du capitaine Pirate a enfin découvert le navire de l’un des sept légendaires maîtres des mers. Elle décide d’en explorer les entrailles. A bord du bateau qui sillonne les eaux d'Omerta, elle rencontre un homme qui lui parle de son père : le Capitaine Douglas. Il l’a bien connu, car c’était son Capitaine. Malheureusement, il a été tué par le Danois Noir lors d’un duel au sabre, alors qu’il venait chercher sa femme et sa fille, enlevées au préalable. Le Danois Noir a volé l’âme du Capitaine pour la garder et l’enfermer dans un coffre. Il l’a ensuite confiée à Jonah, tout ça pour qu’il ne trouve jamais le repos éternel. Ce que le Danois Noir a volé à son père, la jeune fille veut le récupérer. Elle a la carte du Danois. Et L’Étoile Vive, ça doit être son père. Quand elle aura découvert où le Danois l’a caché, il libérera son esprit afin qu’il puise trouver la paix...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La Fille Maudite du Capitaine Pirate n’a jamais connu son père. Elle est incapable de mettre un visage sur cet homme redouté et redoutable. Dès les premières pages de ce second opus, elle apprend que son père est mort et qu’il s’appelait Douglas. Cette histoire n'est finalement qu'un prétexte pour que la patte graphique de Jeremy Bastian exerce son talent avec une galerie de personnages tous plus étranges les uns que les autres. L'histoire n'a ni queue, ni tête (mais est-ce bien là l'essentiel ?) et nage en plein délire, dans la lignée du Alice au pays des Merveilles de Lewis Caroll. Ce qui marque ici, c'est surtout le style Bastian, ses dessins ou plutôt ses gravures n'ont rien à envier aux maîtres du genre – Gustave Doré, Albrecht Dürer – ou à celles du naturaliste français Buffon. Jerome Bosch et son univers frappadingue ne sont pas loin aussi. Cet album est un véritable terrain de jeu pour Bastian qui multiplie les expériences et les trouvailles. Dommage qu'un scénariste ne soit pas passé par là pour canaliser cette force créatrice...