L'histoire :
Avec pour seuls compagnons ses deux chats, Alice s’ennuie passablement chez elle. Elle attrape l’un d’entre eux, Kitty, qui n’en finit plus de faire des bêtises. Elle l’emmène devant le miroir du salon et lui annonce que si son comportement ne change pas, elle enverra le petit félin dans ce monde mystérieux. Elle commence à lui décrire ce qui pourrait bien lui arriver, puis s’endort petit à petit et se voit alors projetée dans ce monde qui se caractérise en étant totalement à l’envers. Elle traverse un jardin au lys tigré, dont la taille est gigantesque et constate que les fleurs sont capables de lui parler. Cela l’amuse dans un premier temps, mais leurs remarques finissent par l’énerver ! La jeune fille évoque alors la possibilité de les arracher pour les faire taire, et ne voit pas une pièce d’échec arriver dans son dos. Celle-ci n’est autre que le Roi. Il semble amusé de la présence d’Alice qui souhaite simplement découvrir un peu plus ce mystérieux monde caché dans le miroir. Il lui propose donc de lui faire découvrir de nouveaux paysages…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il est aujourd’hui assez commun de découvrir des visuels époustouflants ou des scénarii impressionnants de maîtrise… il est déjà plus rare de vivre une expérience comme celle que nous proposent les éditions du point d’exclamation. Nous connaissons forcément Lewis Carroll grâce à son roman culte Alice au pays des merveilles. L’auteur britannique a également concocté une autre aventure à son héroïne, De l’autre côté du miroir. Adapté par Kyle Baker (Cartoonist) en 1990, nous découvrons un résultat assez atypique. Le traitement graphique est assez particulier. Les cases passent allégrement d’une petite taille à une autre beaucoup plus grande, cela allant de pair avec l’univers fantasque du romancier. Le travail d’adaptation est par contre de bonne qualité, même si le style employé, à savoir des textes sous chaque case, paraît parfois confus voir épuisant. En outre, l’éditeur montre une originalité étonnante en intégrant une composition originale de Sylvain Jacques (Ceux qui m’aiment prendront le train) pour ce titre. L’expérience de lecture est indéniablement enrichie par cette expérience sonore, au croisement de la musique classique et expérimentale. Dans sa volonté de proposer une œuvre originale, autant visuellement qu’en terme d’ambiance, l’éditeur nous propose un titre intéressant mais pas forcément le plus accessible en raison du dessin parfois ambitieux de Baker. A tester, vraiment !
