L'histoire :
Il est tard et accompagnée de son amie Cinda, Nola cherche aujourd’hui à retrouver une ville noyée par les eaux afin de venger de tous ceux par qui son malheur est arrivé. Car il y a 3 semaines de cela seulement, Nola était encore une jeune femme relativement insouciante, que le métissage avait fait reine. Séduisante, la princesse de beauté rêvait encore d’arracher à son coulpe de fortune, son jeune amant riche et brillant. Mais un soir, en rentrant d’une soirée trop arrosée, un accident de voiture fit basculer sa vie. Craignant pour son futur, son étalon chercha à l’achever plutôt que la sauver des flammes. Laissée pour morte, défigurée à vie, Nola ne pardonnerait jamais. Sa vengeance ressuscitera bientôt les fantômes d’un passé sulfureux qu’elle ignorait, pour les précipiter ensuite en enfer sans hésiter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cet album se résume au prénom de son héroïne, Nola, et à sa couverture sombre et animale à la fois. Une mise en scène réussie et vendeuse, sans aucun doute. Graphiquement, Damian Couceiro respecte à la lettre les codes du genre. Son trait se veut nerveux et percutant, agréable et toujours cinématographique, comme savent le faire les comics US. Aux couleurs, Juan Manuel Tumburus signe aussi un travail honorable réussissant des planches à l’ambiance parfois saisissante. En revanche, si le cahier des charges est rempli côté visuel, l’intrigue suscitera des avis plus tranchés. Les amateurs du genre « thriller-punisher » apprécieront cette histoire écrite originellement par Chris Gorak et retraçant la vengeance d’une reine orpheline, privée de ses attributs extérieurs. Un personnage poussé dans ses derniers retranchements, privé presque entièrement de toute humanité. Un personnage écrasant son entourage – sa cour – tant en terme de présence en scène que de caractère. Et là, peut-être, le bas blesse. Le scénario adapté par Pierluigi Cothran laisse trop peu de place à la psychologie de chacun. Les événements et révélations s’enchaînent trop rapidement et le lecteur ne s’attache jamais vraiment à cet hallali. L’exercice se veut peut-être trop appliqué pour une première fois et manque de profondeur. Bref, un one-shot à la fleur de lys ne souffrant pas de qualité et néanmoins, il existe à coup sûr mieux de royal dans le genre. A réserver aux amateurs.
