L'histoire :
Depuis quelques temps, des jeunes gens passent leurs soirées à faire la fête dans les champs de Bullard Valley, une petite ville de campagne. Seulement, un soir, un jeune homme disparaît... Le lendemain matin, alors qu'il est en weekend, Mack, le chef de la police locale, est appelé sur les lieux. Alors qu'il observe le champ de Budd où Richie s'est volatilisé, il aperçoit au loin un agroglyphe. Cela l'interpelle bien évidemment et avant d'aller voir de plus près avec son équipier, il interroge la petite amie de Richie. Celle-ci a l'air apeurée. Cela n'est peut être pas une blague. En approchant de la zone dépourvue de végétation, Mack et son bras droit découvrent le corps d'une vache. Aucune explication n'en est tirée. Le maire, venu à la ferme à cause du tapage de cette affaire, interpelle alors Mack. Il est hors de question de décréter quoi que se soit car la ville doit bientôt accueillir le Harvest Festival. Le chef de la police fait juste boucler le champ de Budd, le temps de trouver ce qui s'est passé. De retour au bureau, trois jeunes viennent montrer une drôle de vidéo à Mack...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès sa couverture, Grey ne s'en cache pas, le récit vous parlera d'extra-terrestres. L'histoire prend place dans une petite ville des USA où un agroglyphe est découvert. Dès les premières pages, certaines ressemblances avec le long métrage Signes de M.Night Shyamalan se font sentir. Des phénomènes étranges et une population qui refuse de croire au surnaturel sont le cœur d'un récit qui a tout pour plaire aux amateurs du genre horrifique. Certes, le déroulé de l'histoire ne surprendra pas les habitués de ce registre. La conclusion est d'ailleurs assez bien trouvée. Grey ne révolutionne pas le genre mais reste très agréable à suivre. Ce qui l'est moins, c'est cette drôle de composition graphique qui dessert l'album. En effet, ici il n'y a point de dessinateur qui illustre le scénario mais un mélange de photos et d'infographie. Le côté ultra-réaliste de l'ensemble tire plus vers le roman-photo que vers une réelle prestation artistique. Nous sommes bien loin d'un Jean-Michel Ponzio par exemple, qui use d'une approche similaire. Grey n'est pas un mauvais album, loin de là, mais son rendu visuel si particulier ne fera peut être pas adhérer tous les lecteurs. A tester donc.
