L'histoire :
Le lieutenant Peter Randall est un soldat particulièrement ambitieux, n'hésitant pas à braver les risques pour la gloire d'une mission. Réquisitionné pour une opération d'un autre calibre, il est envoyé avec un bataillon dans l'Idaho. Rapidement, il se rend compte que la mission est loin d'être aisée : la ville doit être bombardée dans moins d'une heure et ils doivent d’ici là retrouver un scientifique prisonnier à un endroit où de curieuses créatures prolifèrent. Ces dernières sont d'ailleurs des plus véloces, puisqu'elles se jettent sur les soldats sans interruption. Devant leur nombre, les soldats rentrent dans un laboratoire, où ils trouvent l'objet de leur mission, ainsi que de nouvelles créatures. En 2008, dans les rues de Manhattan, un homme est traqué par des militaires. Il est également la cible de deux inspecteurs, qui découvrent assez vite que rien n'est clair : l'individu en question n'est peut-être pas le coupable désigné de ces meurtres en grand nombre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Décidément, la collection Fusion Comics n'en finit plus de nous sortir des adaptations en BD de jeux vidéos à succès. Si l'exercice est plus axé sur une politique commerciale qu'artistique (si, si), il arrive parfois que la qualité soit au rendez-vous. C'est par exemple le cas de Gears of war. Prototype est un jeu récent (sorti en milieu d'année 2009) qui propose de suivre Alex Mercer, un individu doté de pouvoirs, luttant contre l'armée et des monstres. Si l'intrigue du jeu est assez simpliste, le récit orchestré par le tandem Gray-Palmiotti (responsable de l'excellent Fuilles du dragon et de Jonah Hex) est plus étoffé, même si l'orientation est toujours portée sur l'action. Ainsi, on retrouve en toile de fond un complot pharmaceutique, un héros antipathique et mystérieux, des enquêteurs assez sympa, en bref : un récit avant tout efficace ! Les dessins sont assurés par l'excellent Darick Robertson, que l'on a découvert sur Transmetropolitan et plus récemment The Boys. Il se partage la tâche avec Mike Jacobs pour l'encrage et certaines planches. Sans être exceptionnel, le résultat est correct et inégal. Certaines cases sont en effet très impressionnantes, alors que d'autres sont bien moins détaillées. L’adaptation a le mérite d'être indispensable pour les amateurs du jeu, car on y apprend beaucoup de choses sur le background de l'univers. Les autres n'y verront qu'un titre basique, violent mais efficace.