L'histoire :
L’envie de faire la guerre a cessé chez les hommes après la guerre de 14-18 où les morts furent nombreux. Sans aucun conflit depuis lors, l’humanité se retrouve plongée dans les affres et la violence des combats en… 1951. Or cette fois-ci, les ennemis viennent de l’espace et s’avèrent extrêmement redoutables. Rapidement, un nom leur est donné : les Chimères. Le souci est que dès leur apparition, ces monstres prennent l’avantage et repoussent les militaires, réussissant au passage à s’emparer de la bombe nucléaire. Le risque le plus probable est une invasion des assaillants. Une mission commando se profile : six hommes doivent se rendre à Fort Anchorage, la plus grande base militaire américaine, afin de s’infiltrer et libérer les éventuels survivants. Acheminés par un navire de guerre, les soldats doivent être déposés sur la côte avant de poursuivre leur mission. Pourtant, durant la traversée, une énorme créature digne d’un kraken attaque le cuirassé qui ne peut résister. Heureusement, les soldats s’échappent à temps. Néanmoins, la mission débute bien mal…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Resistance est à l’origine un jeu vidéo développé par Insomniac Games, à qui l’on doit les séries Spyro le dragon et Ratchet & Clank. L’interface proposait de suivre au travers de 2 FPS (first person shooter) la guerre entre les hommes et les monstres appelés Chimères, le tout dans un contexte uchronique plutôt intéressant. Devant le succès de ses jeux, l’éditeur américain Wildstorm a décidé d’explorer ces univers en comics. Certains fonctionnent très bien, comme par exemple la très bonne adaptation de Gears of War. Pour Resistance, les compliments ne sont pas vraiment les mêmes… Aussi bien au niveau de l’histoire que des dessins, rien ne fonctionne. Tout d’abord, si le synopsis a de quoi faire frémir les amateurs d’Histoire revisitée à la sauce fantastique (ceux de Pécau en tête), la narration est juste catastrophique, le récit alterne présent et flashbacks avec une lourdeur rarement atteinte jusqu’ici. C’est d’autant plus dommage que l’histoire avait de quoi être prometteuse… Outre leur charisme déficient, les personnages n’arrivent jamais à se montrer attachants dans ce premier tome. Les dessins subissent quant à eux le phénomène du changement de style toutes les 4 pages, ce qui s’avère assez énervant à la longue. Le second (et dernier) tome rattrapera t-il les errances de celui-ci ?