L'histoire :
L'obscurité règne maintenant sur ce monde. Les ténèbres ont pris le dessus. Kest Ke Belenus, l'oiseau voleur de la Flamme a été combattu, mais il était en réalité l'Esprit de la Lumière. Malgré cette difficulté supplémentaire, Béa, son grand-père le Cochon Sorcier, Cad le Galdurien, et toute la petite troupe, doivent tout de même poursuivre leur quête. Ils sont accompagnés par les rescapés des cités, attaqués par Kest. Ensemble, ils seront plus forts. Ils avancent comme ils le peuvent vers la grande ville de Baihle. Régulièrement, ils font des haltes et dressent leur camp. Ils organisent des rondes pour se prémunir des dangers qui rôdent. Ils s'entraînent à combattre, se nourrissent avec ce qu'ils trouvent dans la nature. Cette fois, c'est Cad et Béa qui doivent faire le tour pour s'assurer que le groupe est en sécurité. Mais Cad est parti seul, sans réveiller Béa. Elle le rejoint comme elle peut, mais lui fait remarquer : ce n'est pas prudent ! Alors qu'ils s'enfoncent dans la forêt, ils observent des traces de pas... C'est un Tikarri... Ils étaient pourtant censés être éradiqués ! Voilà une menace supplémentaire, qui n'est pas pour les rassurer. Le duo élabore une nouvelle stratégie. Ils choisissent de se séparer du groupe prochainement, pour rejoindre la Citadelle des Savoirs. Ils espèrent y trouver de la documentation leur permettant de déchiffrer le parchemin en Galdurien. Mais avec tous ces événements, Béa sent que Cad, d'habitude toujours enjoué, est envahi par la tristesse. Elle sent aussi que sa peur d'échouer et ses angoisses prennent le dessus...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nous l'attendions avec impatience, il est enfin arrivé : le troisième tome de la série Lightfall. Le premier tome posait le décor avec luminosité et enthousiasme. Nous avons poursuit les aventures épiques de Cad et Béa dans le second volet. Ce troisième roman graphique a une note là encore singulière. Les ténèbres ont envahi les terres et c'est la noirceur qui domine. Le danger est partout, les personnages sont sur leurs gardes. Cet album est une transition, très contemplative, avec de nombreuses pages sans texte, qui plonge le lecteur dans la contemplation et la réflexion. Les actions sont plus diluées, et Tim Probert se concentre sur le développement de la psychologie des personnages. Les épreuves qu'ils traversent les changent. Ils ne sont plus les mêmes. Bien sûr, Cad conserve son air attachant et enthousiaste, mais la tristesse et les interrogations prennent le dessus. Il n'est plus le « rigolo de service ». Quant à Béa, elle n'arrive pas à surmonter ses angoisses aussi facilement qu'elle le souhaiterait, et l'avancée fastidieuse de la quête ne fait que les renforcer. L'auteur délivre en filigrane un message en faveur de l'écologie. Béa doit écouter la nature et les éléments pour obtenir des réponses et de l'aide. L'absence de soleil menace aussi la biodiversité et la vie en général. Les illustrations restent magnifiques, portées par un dessin rond et enveloppant, notamment dans la colorisation. Même si celle-ci est plus sombre, en lien avec les sujets traités, elle n'en reste pas moins très réussie. L'auteur accentue notamment les jeux de lumières, pour créer des ambiances aussi belles qu'effrayantes. Vivement la suite !