L'histoire :
Sur sa moto, Richard fonce dans les rues de Los Angeles en direction de chez lui. En arrivant, il grimpe les escaliers menant à son appartement lorsque plus loin, il aperçoit un homme chauve et barbu montant dans une camionnette. Alors qu'il se met à courir dans sa direction, sa belle-soeur l'interpelle et lui dit que sa femme, Denise, a besoin de lui. Richard est policier et un jour où il était en mission, cet homme s'est introduit chez lui, a violé sa femme et n'a pu être accusé, faute de preuves. Depuis, ce type revient régulièrement hanter le couple... Richard évoque souvent avec Myra, sa collègue, les difficultés qu'ils rencontrent depuis le drame. Celle-ci lui conseille d'en parler à un certain Wendall, un malfrat qui réglera très vite le cas du violeur. Pour Richard, cela n'est pas concevable. Il est flic. Le soir, alors qu'ils s'arrêtent pour prendre un café, Richard aperçoit le type en question. Ce dernier n'hésite pas à le héler. Le policier s'approche et sur un coup de sang, maîtrise le violeur et le met au sol, pointant son arme sur le responsable de tous ses malheurs. Richard n'appuie pas. Il ne peut pas le faire. Le lendemain, il se rend chez un certain Wendall...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le très bon Sukeban Turbo et l'intéressant Croquemitaines, la collection Original Graphic Novel de Glénat Comics s'étoffe avec une nouvelle collaboration américano-française. Lowlifes réunit le scénariste Brian Buccellato et le dessinateur Alexis Sentenac. Le premier s'est fait connaître à ses débuts comme coloriste avant de passer à l'écriture sur des séries comme Flash ou Sons of the Devil. Il met en scène un polar rude et particulièrement sombre. On y suit plusieurs personnages dont principalement Richard Grand, un policier qui a vu sa femme se faire violer par un type qu'il ne peut faire condamner, faute de preuves. Ne parvenant plus à encaisser cela, il va mettre le pied dans un engrenage fait de violence. L'idée est assez classique mais prometteuse. Le souci est que dès le départ, l'histoire pédale dans la semoule. La narration manque de clarté, les enchaînements semblent se succéder sans véritable cohésion, les personnages ne sont pas très creusés, etc. L'accumulation de mauvais points finit par rendre la lecture extrêmement poussive, ennuyeuse même. La montée en puissance de cette vendetta ne prend pas une seconde. Côté dessin, Alexis Sentenac réalise une prestation solide, même si l'on sent l'artiste utiliser un peu plus de raccourcis visuels que sur 50. Complété par des interviews des auteurs, Lowlifes aurait pu convaincre, il ne fait que décevoir.