L'histoire :
À Riverside en Californie, des policiers forcent l'entrée d'une maison isolée. L'inspecteur Carroll et les agents découvrent le dénommé Charles Edward Warren en train de dévorer les doigts d'un macchabée, au milieu d'autres cadavres. Trois ans plus tard, Nicholas Finch est chez lui, des envies suicidaires lui passant par la tête. Il est interrompu par la sonnerie du téléphone qui résonne. À l'autre bout, l'inspecteur Elliott Carroll lui annonce avoir tout compris et lui demande de le rejoindre à Buckaroo dans l'Oregon. Il a découvert le secret entourant la fameuse légende des bouchers de Buckaroo. Seize des pires tueurs en série sont issus de cette bourgade. Finch arrive sur place et après avoir fait un petit tour de la ville, où il a pu se rendre compte que certains exploitent le morbide filon, il croise la shérif Crane. Ne parvenant pas trouver Elliott Carroll, tous les deux se rendent chez Charles Edward Warren, le tueur en série avait en effet été acquitté il y a trois ans, ce que n'avait pas accepté l'inspecteur Carroll à l'époque...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si vous avez déjà lu Ghosted ou Birthright, la qualité d'écriture de Joshua Williamson vous a probablement interpellé. Capable de vous plonger dans ses univers avec une facilité déconcertante, il s'essaie avec Nailbitter à un registre différent de ceux pour lesquels nous le connaissions : le thriller teinté d'horreur. L'album s'ouvre sur l'arrestation d'un tueur en série qui a pour particularité de ronger les ongles et les doigts de ses victimes. L'histoire reprend ensuite trois ans plus tard, on y apprend que le serial-killer a été acquitté et est retourné vivre dans sa ville. L'inspecteur en charge du dossier se rend dans cette bourgade qui a vu naître plus d'une quinzaine de meurtriers. Si vous êtes fascinés par les assassins de masse, il ne fait aucun doute que vous trouverez assez fascinant le récit proposé par Joshua Williamson. Régulièrement, il présente le cas d'un des meurtriers, tout en faisant progresser l'enquête. En effet, le thriller imaginé par l'auteur est bien mené et joue sur l’ambiguïté de ses personnages et de cette ville aussi curieuse qu'effrayante. L'atmosphère est évidemment très sombre (comme dans Se7en), parfois étrange (comme dans Twin Peaks) et les fans du genre noteront la présence de quelques clins d'œil placés ici et là, comme par exemple Le silence des agneaux. Les dessins de Mike Henderson sont de bonne facture et participent à la réussite de ce premier album.