L'histoire :
Teddy vit un véritable drame. Elle qui était correctrice d'anomalies temporelles, elle est tombée amoureuse d'Ano, une femme sublime, mais qui est aussi un bug. Lorsque celle-ci est détruite par une autre version d'elle-même, Teddy a le choix entre en rester là et tout faire pour ramener Ano à ses côtés. C'est le second choix qu'elle fait et, pour parvenir à ses fins, elle utilise alors ses capacités de manipulation du temps et provoque des distorsions. En faisant cela, Teddy parvient à obtenir de sa supérieure, Tina, des informations concernant un lieu, celui où les anomalies se trouvent lorsqu'elles sont détruites. Avec l'aide de son collègue de boulot, Ulysse, ils se rendent tous les deux là-bas. Ils aperçoivent un gigantesque complexe et un jeune garçon. Celui-ci va leur servir de guide et les conduire auprès d'Ano. Malgré un accueil assez froid de la part de certaines anomalies, Teddy retrouve enfin sa bien-aimée. À l'extérieur, les correcteurs d'anomalies affluent en nombre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour celles et ceux qui se sont aventurés dans la lecture de The Infinite Loop, la conclusion du premier tome nous montrait Teddy face à un terrible choix : admettre que l'amour qu'elle éprouvait pour Ano était terminé ou bien qu'elle ferait tout pour la retrouver. Dès les premières pages, nous sommes mis dans le bain avec des scènes alternant divers flashbacks sur le passé de Teddy à des scènes où l'héroïne essaie tant bien que mal d'en apprendre plus sur le devenir des anomalies une fois qu'elles sont éliminées. L'histoire écrite par Pierrick Colinet est très rythmée et joue volontiers sur l'aspect de la temporalité. Peut être un peu trop d'ailleurs car certaines scènes manquent un peu d'explication. La thématique de l'amour et des droits touchant à l'humanité LGBT est toujours très présente et permet aux auteurs d'intégrer certains extraits de discours phares d'Harvey Milk ou de Malcolm X. Cet opus est aussi moins émouvant, la relation entre Ano et Teddy étant passée au second plan, mais rassurez-vous, il n'en est pas pour autant décevant. Elsa Charretier rend une très jolie copie, avec certes moins de petites trouvailles graphiques, mais avec une régularité plus grande. La lutte n'est pas aussi surprenant mais reste néanmoins une suite calibrée et très efficace. De quoi espérer une suite à la série, comme l'a confirmé Pierrick Colinet dans l'interview. que les auteurs nous ont donnée.