L'histoire :
La soirée bat son plein à Big City et plus particulièrement au Club Scarlet. Là-bas, la musique enchante les nombreuses personnalités présentes pour y passer un bon moment. La propriétaire des lieux, Madame Pendragon, est à table avec Britt Reid, le magnat de la presse. Soudain, une femme rousse fait irruption dans l'endroit le plus sélect de la ville. Elle demande à l'aide avant de tomber dans les bras de Madame Pendragon. L'instant d'après, des individus armés de sabre et portant tous des casques arrivent et veulent que la femme leur soit remise. La propriétaire des lieux s'énerve. Elle déteste que l'on fasse du grabuge dans son établissement. Elle se jette alors sur eux et dans une danse macabre les tue de façon brutale. Une fois les clients partis et la police arrivée, un constat étrange est fait. Sous les casques, il s'agit d'hommes identiques, comme s'ils avaient été fabriqués depuis un seul. Les forces de l'ordre parties, Madame Pendragonet Britt se rendent auprès de la femme qui demandait de l'aide. Elle dit s'appeler Magna Spadarosa et être à la recherche de sa sœur Sonja dont elle n'a plus de nouvelles depuis plusieurs semaines...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir bâti un univers absolument génial avec Fables, le scénariste Bill Willingham fut sollicité par les éditions Dynamite pour imaginer un univers steampunk mettant en scène quelques personnages issus de leur catalogue. C'est ainsi que Vampirella, le Frelon Vert, le Fantôme ou encore Red Sonja se croisent dans une histoire à la fois accessible et bien pensée. L'auteur nous rappelle combien il aime manipuler des figures déjà connues pour le grand public (ou les passionnés auquel cas) pour les mettre en scène dans une histoire rythmée et pleine de rebondissements. Bill Willingham immerge facilement le lecteur dans ce monde aux faux airs victoriens, remplis de technologie futuriste et de vapeurs ! Son récit se suit avec un vrai plaisir si l'on apprécie le registre, même si certains personnages ont un peu du mal à s'insérer totalement dedans. Si les fans de Jack Kirby seront ravis de recroiser Captain Victory ou Silver Star, ce dernier n'est pas forcément très à sa place dans un tel titre. Une fois, l'effet de surprise passé et digéré, l'utilisation des héros par Bill Willngham reste cohérente. Rayon défaut, on notera tout de même des textes très présents (trop parfois), nuisant parfois un peu au plaisir de lecture. Les dessins sont assurés par l'artiste espagnol Sergio Davila. Celui-ci revisite bien les designs originaux des protagonistes pour les steampunkiser. Son trait est soigné et ne souffre au final que d'une colorisation étouffant un peu l'encrage et la finesse du coup de crayon de l'auteur. Le résultat reste cependant fort joli. L'édition proposée par Graph Zeppelin contient une belle quantité de bonus avec les couvertures de la série ou bien encore le script de Willingham sur quelques pages. Legendarry ravira les amoureu(ses)x du genre, même si certains défauts propres au genre y figurent (à l'instar d'un Lady Mechanika). À suivre ensuite les titres estampillés Legendarry mettant en scène les différents héros dans de nouvelles intrigues...