L'histoire :
Calie a beaucoup de mal à dormir sans faire le même terrible cauchemar. Depuis que sa mère s'est pendue et que son père a été tué par son frère, Johnny, rien ne va plus. Elle est enceinte et Brandon tente constamment de l'aider, mais elle est plus que jamais effrayée de tout. Le Wonderland menace de pénétrer dans le monde et réclamera bientôt un sacrifice. Elle rêve également que Johnny la poursuit sans relâche. Enfermé dans le Wonderland à cause d'elle, il cherche à se venger et semble contrôler des créatures monstrueuses. Calie ne sait plus quoi faire pour échapper à ces démons. Elle a l'idée de travailler dans un restaurant, le soir. Plus elle sera occupée, moins elle sera hantée par ses cauchemars. Pendant ce temps, Brandon tente de trouver une solution pour l'aider. Il a pris des renseignements et connaît maintenant un bon médecin qui pourrait s'occuper d'elle. Calie est furieuse car il était censé garder le secret. De plus, elle ne veut pas qu'on la prenne pour une folle. Tout ce qui lui arrive est vrai ! Brandon ne sait plus quoi faire et hésite même à la quitter. Vivre avec Calie est devenu un véritable enfer...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et si la célèbre Alice (au pays des merveilles) avait une fille, Calie ? Et si le pays des merveilles (d'Alice) était en fait un sombre lieu qui recèle des monstres ? Raven Gregory continue sa réécriture osée et ultra moderne du fameux roman de Lewis Caroll. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que le comics s'éloigne dangereusement de l'œuvre de départ. A tel point qu'on en oublie l'intrigue-mère. Tout n'est que prétexte à des scènes d'horreur sanglantes et de mauvais goût. Alice devient une névrosée suicidaire, le fameux chat un monstre hideux et dangereux et le Chapelier un fou psychopathe. Dans ce deuxième tome, c'est une surenchère d'esbroufe et de scènes gores et sans intérêt. On répète jusqu'au dégoût la vengeance incessante de Johnny qui essaie de trouver tous les stratagèmes les plus tordus pour éliminer sa sœur. Gratuit, violent, insipide, l'ensemble est un miroir vide et obscur du « véritable » monde enchanteur d'Alice. Les dialogues sont aussi insupportables que le reste avec des grossièretés et des gros mots à tout-va. Le mauvais goût est de mise jusqu'au bout, puisque les dessins d'Al Rio sont certes efficaces, mais lassants à la longue. L'hémoglobine coule jusqu'à l'écœurement et nos héroïnes ingénues sont habillées en soubrettes sans que l'on comprenne bien pourquoi... Dans cette version racoleuse, Alice au pays des merveilles devient Calie au pays des cauchemars...