L'histoire :
Julia et Bethany se rendent chez leur ami William. Encore une bonne occasion de s’amuser et de jouer à la dame de pique. Leurs parents sont aussi présents mais le maître de maison Henry n’est toujours pas là. Il doit encore être occupé par ses recherches scientifiques et notamment avec cet étrange miroir. Il finit par descendre à contrecœur pour rejoindre les invités. Mais il est si distrait par son travail qu’il oublie complètement de verrouiller la porte. Alors que les adultes sont en pleine discussion, les enfants s’envoient sans arrêt des piques. Et la plus douée à ce petit jeu là, c’est Julia. Elle se croit tellement belle et intelligente qu’elle se moque continuellement de sa sœur! Son physique, sa vivacité d’esprit, son attitude et sa maladresse : tout est prétexte à l’attaquer sans pitié. Elle n’a rien trouvé de mieux que d’essayer de lui piquer son amoureux, non pas qu’elle le trouve intéressant mais pour avoir une nouvelle occasion de lui faire mal ! Désormais, le groupe d’enfants joue à cache-cache. Julia rentre dans la fameuse pièce qu’aurait dû fermer le père de famille. Bethany se retrouve dans le même endroit et même si Julia tente de se débarrasser d’elle pour pouvoir se cacher, rien n’y fait ! Dans leur dispute, elles n’ont pas remarquer que l’immense miroir vibre à leur approche. Ni une ni deux, elles se retrouvent toutes englouties à l’intérieur de la glace, seules dans un monde qu’elles ne connaissent pas du tout !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La plongée horrifique dans le Wonderland version comics continue dans ce tome 4. Pour apporter un peu de sang neuf (car du sang dans cette série, il en coule à flot), Raven Gregory propose une suite de mini épisodes consacrés aux personnages qui peuplent son univers si spécial. Spécial car c’est la version très adulte et très gore de Lewis Caroll. On retrouvera donc le passé du Chapelier complètement fou, de Dogson, du scientifique Henry Allen, du chat machiavélique, des luttes sanglantes entre les reines, j’en passe et des pires... La série régulière était déjà difficile à avaler tant l’hémoglobine et le mauvais goût s’enchaînaient mais avec ces successions de saynètes trash et indigestes, on frôle l’immondice totale. Rien ne vous sera épargné : des suicides à répétition, des crânes ouverts où l’on voit la cervelle dépasser, un dépeçage en règle, des démembrements et autres décapitations et du sang qui gicle sans arrêt. Monstres, psychopathes, tueuses vénéneuses et animaux sanguinaires peuplent ce « horrorland » qui n’a plus rien à voir avec l’imaginaire de Caroll. Non content de tomber dans le macabre et le sordide gratuit, Gregory assassine certaines légendes comme celle de Bathory ou d’Arthur. Facile et racoleur, le dessin n’est pas plus réussi que le reste. On finit complètement dégoûté de tant de violences et de morbidité sans intérêt : un tome... horrible !