L'histoire :
Le Sur-Maître a déplacé l'axe cosmique, provoquant des phénomènes perturbant les réalités. Ainsi, le guerrier Korrek se retrouve en face de l'Homme-Chose mais dépité, il voit qu'il ne peut le battre, attendant sa mort. C'est à ce moment-là qu'arrive Howard le Canard. Celui-ci vient également d'un autre monde et compte bien savoir ce qu'il fiche dans ces marécages. C'est donc à trois qu'ils partent en quête de réponse. Attaqués par de drôles de créatures, ils sont sauvés par Dakimh l'enchanteur qui invoque un gigantesque tourbillon. Le mage décide alors de leur révéler ce qui se passe et après leur avoir présenté son apprenti, la jolie Jennifer, tous empruntent un long chemin en vue de quitter ce lieu étrange. Seulement, Howard chute au mauvais endroit et disparaît. Il atterrit dans un nouvel endroit où il croise des singes imberbes ! Ces humains sont plutôt sympathiques avec lui et lui apprennent qu'il se trouve à Cleveland...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C'est en 1973 dans les pages d'Adventures into Fear (le numéro 19) qu'un drôle de personnage fit son apparition : Howard the Duck. Créé par le scénariste Steve Gerber et le dessinateur Val Mayerick, nous voyons un canard ressemblant fortement au célèbre Donald de Disney. Très vite, nous allons comprendre que nous n'avons pas là un héros comme les autres. Avec son fort caractère, il va marquer les lecteurs par le ton et les thèmes abordés. Steve Gerber fait plus que raconter une histoire, il s'exprime à travers le bec du colvert. Critique d'une politique américaine en pleine déroute sur un plan national et international ou de la montée progressive de la violence dans la société moderne, Steve Gerber donne un contenu résolument adulte à Howard le Canard, le rendant immédiatement culte (et un brin sulfureux aussi) à l'époque de sa parution. La série figure également comme la première de Marvel à avoir mis en vedette un animal et à avoir rencontré en plus le succès. Si les premières pages ne sont pas forcément très habiles, le titre trouve son rythme et va nous offrir des épisodes anthologiques (la fameuse candidature d'Howard !). Graphiquement, le résultat est assez variable mais tient très bien la route plus de trois décennies après. Inédit en France jusqu'ici, voici l'occasion unique de découvrir ce canard pas les autres !